Un pauvre homme de 40 ans retrouvé mort à Ampefiloha. Un jeune violeur de 21 ans torturé par les habitants à Sambava. Tout cela dans la seule journée d’hier. Les désastres s’accumulent de jour en jour, et par-dessus tout, aucun pont n’a été accordé par le président de la République pour ce lundi 31 octobre 2016. Aucun souffle donc avant de reprendre le calvaire habituel. Car la vie d’un citoyen malgache sur deux se résume à cela actuellement, pauvreté, délestage, chômage, embouteillage, dahalo. Dahalo ou malaso qui ne se limitent plus aux vols de bovidés, mais deviennent également de véritables bandits qui attaquent de pauvres innocents afin de voler leur argent. Les agents des forces de l’ordre ne seraient-ils pas à la hauteur de ces brigands ? En tout cas, ceux qui se trouvent dans les autres régions de Madagascar se plaignent de ne pas avoir les matériels nécessaires pour être de taille contre les dahalo. Il est clairement évident que ces derniers n’éprouvent pas la moindre crainte vis-à-vis des gendarmes.

Echec

Le nombre de morts et de malfaiteurs pullule, pourtant les autorités malgaches préfèrent accorder de l’importance à des choses futiles que de prendre les taureaux par les cornes, et creuser la source du problème avant tout. Comme on dit, il convient avant toute chose de nettoyer la saleté devant sa porte avant de s’occuper de celle des autres. Expulser les marchands ambulants de toutes les rues d’Antananarivo n’est pas une véritable urgence compte tenu de la situation actuelle du pays. Les agents des forces de l’ordre, qui en principe, sont censés assurer la protection des citoyens sont les premiers qui causent leur perte. La preuve. Les habitants de Soamahamanina sont traités comme des chiens en voulant protéger leurs biens. Pendant ce temps, les bandits et les dahalo courent les rues et le peuple malgache s’entretue en voulant se faire justice soi-même. A noter que le pouvoir appartient aux autorités jusqu’à ce que le peuple décide. Tel est le bon fonctionnement d’une bonne démocratie. Cependant, étant donné les plaintes quotidiennes de la population malgache, c’est à croire que l’on se trouve dans un Etat de droit sans véritable droit. Seul un aveugle ne pourrait pas admettre que son peuple souffre ! La principale préoccupation actuellement est l’arrivée du sommet de la francophonie. Qu’en est-il du peuple qui meurt de faim, ainsi que de tout ce sang malgache versé à cause de la vindicte populaire ? La confiance ne règne plus entre les dirigeants et la population, et sans confiance on va droit à l’échec.

Athanase