Le terme est officiel puisque c’est le rapport même dispatché pour la presse qui le spécifie. Il s’agit donc d’un conseil de ministres délocalisé et non décentralisé, et encore moins élargi même si les élus locaux et les autorités administratives ont été conviés.

Ainsi, le deuxième conseil des ministres délocalisé à Antsiranana s’est tenu le lundi 31 octobre 2016 dernier à l’hôtel de ville de ce chef-lieu de la province tout en étant chef-lieu de la Région Diana. Comme quoi, on termine le 10^ème mois de l’année en travaillant tout en étant au bord de la mer, et d’où le … « non-pont » alors que le jour suivant n’est autre que la fête de la Toussaint, un jour férié dans notre pays. De toute façon, les fonctionnaires malgaches ont tort d’attendre un peu de compréhension de la part des dirigeants actuels puisque justement, le « aucun-pont » est une marque déposée de la quatrième République, selon les observateurs. En tout cas, ces derniers estiment que la délocalisation du conseil des ministres ne sera plus programmée qu’après la tenue du sommet de la francophonie, c’est-à-dire, au plus tôt vers le début du mois de décembre prochain.

Trop célèbre
Pour en revenir à la réunion d’Antsiranana, les communications se sont focalisées sur les réalisations et perspectives des Régions de la Diana et de la Sava ainsi que la présentation des projets en cours ou à l’étude. Ainsi, le ministère de la Santé a évoqué l’état de l’opérationnalisation du scanner du centre hospitalier universitaire de Tanambao I si le ministère des Transports et de la météorologie a parlé, entre autres, de la situation des vols internationaux à destination et en partance d’Antsiranana et de Nosy Be. D’un autre côté, le secrétariat d’Etat chargé de la gendarmerie a fait l’état des lieux sur l’insécurité dans cette province et les mesures entreprises tandis que le ministère de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène a fait une communication verbale relative à l’approvisionnement en eau potable dans les districts d’Ambanja et d’Ambilobe. A rappeler qu’Antsiranana est trop célèbre par le phénomène d’insécurité « foroche » depuis une dizaine d’années déjà, et comme l’autre phénomène « dahalo » dans le sud, dans les régions de Fianarantsoa ainsi que dans le moyen-ouest, aucun régime n’en est réellement venu à bout.

Vladimir Illitch