Le stress causé par la Jirama devient de plus en plus permanent dans la ville d’Antananarivo. C’est le cas d’ailleurs dans toutes les autres régions du pays. Plus de cinq heures de file d’attente pour se procurer de l’eau potable avait été constaté à Bemasoandro Itaosy, dans la capitale depuis plusieurs jours déjà. En effet, de nombreux habitants de la ville sont obligés d’aller dans des points de vente spécialisés pour pouvoir se procurer de l’eau potable. Et ce, faute de ne pouvoir s’en procurer directement  chez eux. Ces personnes réitèrent jour après jour leur plainte, notamment sur le temps qu’elles passent à attendre leur tour mais également sur le prix de l’eau qui avait récemment augmenté. La pauvreté de la population malgache prend des proportions alarmantes. Des familles entières ne peuvent même plus se doucher à leur guise dans une journée. Et dans la soirée, elles sont bloquées dans ces coins de vente, alors qu’elles sont censées se reposer. L’eau reste un élément essentiel, surtout face à cette chaleur qui règne en ce moment, la situation est grave. Particulièrement pour ces pauvres gens qui ne peuvent déjà pas se nourrir correctement.

Mensonges sur mensonges

Etant donné ce manque d’eau permanent, il n’est pas étonnant de voir quelques personnes se doucher au bord d’un lac de la ville d’Antananarivo. Le plus souvent, ce sont les femmes qui font leur lessive ou celle des autres qui sont les plus nombreuses. Plusieurs personnes qui ont l’habitude d’emmener leurs linges sales à la digue commencent pourtant à se plaindre ces derniers temps. Les autorités malgaches les auraient effectivement interdit l’accès le temps que durera l’événement du sommet d la francophonie. Bien entendu, il est inconcevable de permettre que les 20 chefs d’Etat étrangers puissent voir des choses pareilles lors de leur passage à Madagascar. Encore une fois, les détails monstrueux de la vie réelle des malgaches doivent être cachés au maximum. Les charrettes ont également été interdites d’accès sur cette partie de la ville. Tous paysans et leur charrue qui oseront s’y aventurer seraient saisis par les agents des forces de l’ordre. La présence de ces véhicules traditionnels est une véritable épine aux pieds des usagers de la route, mais reste parmi tant d’autres un aspect de la pauvreté constante qui règne à Madagascar. Mensonges sur mensonges seront donc servis aux invités de la francophonie qui ne pourront apercevoir que les bons côté des choses dans ce pays, déjà réputé pour être parmi les pays les plus pauvres du monde.

Athanase