Concomitamment avec l’acquisition du nouveau Tanker baptisé Mahatsangy, le prix du pétrole à la pompe a connu une hausse. Pourtant, sur le cours mondial, le baril de cesse de chuter et commence à atteindre la barre des  40 Usd.

Un nouveau bras de fer, entre l’Uctu et l’Etat ! Le tarif du taxibe dans la capitale risque une fois de plus d’atteindre les Ar 500. Le ticket des véhicules de transport collectif urbain pourra, encore, connaître une révision à la hausse à cause de l’augmentation du prix du litre du gasoil. Pour éviter cette catastrophe, les membres de l’Union des coopératrices de transporteurs urbains, Uctu, réclament une augmentation de leur compensation afin de combler leur perte. Le minimum de hausse envisageable proposé par les transporteurs est d’Ar 100 par ticket. Un calcul très critiqué par les usagers puisque la hausse du litre est d’Ar 80 et que l’Etat a déjà accepté de verser une subvention pour 30 litres de gasoil par jour.  Pour rappel, le prix à la pompe est actuellement à Ar 3560 pour l’essence, Ar 2990  pour le gazole, et Ar  2210 pour le pétrole lampant.

Cette hausse inopinée du prix du carburant soulève la déception chez les automobilistes et transporteurs. En effet, ces derniers se sentent être induits en erreur sur la baisse du tarif d’il y a un mois. L’explication de l’office malgache des hydrocarbures qui soutient que le prix du carburant à Madagascar dépend du cours du baril mondial ne convainc pas la population. En effet, quand le cours mondial diminue, aucun changement n’a été constaté auprès des stations-service malgaches. Hier, le prix du baril s’est approché de 45 Usd.

Dans la logique, cette hausse du prix à la pompe risque également de provoquer une inflation généralisée, surtout en cette période où la pluie et la sécheresse menacent des régions selon la localisation. Des analystes économiques critiquent la passivité de l’Etat face à cette illogique hausse incessante du prix du carburant. De plus, aucune forme de concurrence de prix n’est constatée entre les opérateurs pétroliers présents à Madagascar. La dépendance excessive aux bailleurs de fonds empêche l’Etat malgache d’intervenir pour fixer le prix maximal du carburant.

Dom