C’est dans la matinée d’hier que le Président de la République ainsi que quelques membres du Gouvernement ont procédé à l’inauguration du port d’Ankify, nouvellement réhabilité. La presqu’île située dans le district d’Ambanja a effectivement été entièrement rénovée il y a plusieurs mois de cela. Rénovation financée par le projet Pôle intégré de croissance (Pic). La présence du Président de la République de Madagascar à cette cérémonie avait déjà été prévue à l’avance, dans la mesure où il s’agissait déjà d’une promesse présidentielle. Le port d’Ankify est d’autant plus accueillant maintenant que les stands et les pavillons du marché sont neufs. Que trois pontons ont été ajoutés, en plus d’un bureau de l’autorité portuaire maritime et fluviale (Apmf) ainsi que d’un poste de gendarmerie. D’après les informations reçues, le coût débité pour les travaux s’élevait à 2 milliards d’ariary. C’est une véritable porte ouverte pour de nombreux touristes, tout en garantissant le développement économique de toute la région Diana.

Changement

Voilà au moins un effort gratifiant pour l’évolution de Madagascar. Une question reste en suspens toutefois. La rénovation de ce port serait-il une bonne chose pour les habitants de la ville et les quelques touristes malgaches sur place ? Il sied de préciser, en effet, que bien avant la réhabilitation des nouvelles infrastructures sur les lieux, les bacs, qui servent de moyen de transport, sont les sources de revenus de certaines personnes. Or, le prix exorbitant pour la location de ces engins se faisait de plus en plus exagéré, il pouvait aller jusqu’à des millions pour le simple transport de véhicule. Le prix n’étant pas fixé, les responsables pouvaient changer le tarif à leur guise au gré de leur humeur du jour. Reste à savoir si l’évolution du port pencherait plutôt vers un changement radical contre l’extravagance de ses prix ou plutôt le contraire. Certes, c’est le moyen le plus rentable de se procurer de l’argent par rapport au nombre des touristes, pourtant les citoyens malgaches sont eux-aussi dans le droit de visiter la ville de Nosy-Be. Et étant donné la pauvreté constante qui règne dans le pays, ce n’est pas tout le monde qui peut se payer les frais d’un tel voyage.

Athanase