« Les mesures engagées par le Gouvernement, en ce qui concerne le redressement de la Jirama, sont d’une importance capitale pour les institutions européennes car elles conditionnent le décaissement de nos aides budgétaires et des financements du Fed et de la Banque européenne d’Investissement pour les projets d’infrastructures programmés dans le secteur de l’énergie. Ce point a d’ailleurs été confirmé par le Vice-Président de la Bei au cours de sa visite officielle à Antananarivo la semaine dernière » ces propos sont de Benedito Sanchez, Ambassadeur de l’Union européenne, lors  de l’atelier sur le financement des Énergies renouvelables à Madagascar. Interviewé sur le redressement de la Jirama, le Ministre de tutelle, avare d’informations, a seulement répondu que la redynamisation de la compagnie d’eau et d’électricité est sur la bonne voie. Il n’a donné aucune nouvelle à ce sujet alors que les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’il en est de cette société.

Un climat de confiance

D’autant que, en tant que clients, les usagers ont le droit d’être informés de la situation de la Jirama. Il y a anguilles sous roches ? En effet, des responsables de cette société ainsi que certains dirigeants gardent jalousement les résultats de l’audit sur la Jirama. Or, si l’on veut une bonne gouvernance au sein de la Jirama, la transparence est l’un des outils indispensables. « Pour l’électrification en général, l’Ambassadeur de l’Union européenne exhorte le gouvernement à limiter les barrières   à l’investissement « Afin que les opportunités de financements mixtes puissent se concrétiser par des infrastructures de service public, il est indispensable de créer un climat de confiance qui rassure les promoteurs sur la viabilité de leurs investissements. Il faut limiter autant que possible les barrières à l’investissement et mettre en place un cadre incitatif pour le développement des énergies renouvelables, conformément aux objectifs fixés par la nouvelle politique de l’énergie » dixit Benedito Sanchez.

Recueillis par Liza