La décision du régime de suspendre les cours pour tous les enfants malgaches pendant les jours de tenue du XVIème Sommet de la Francophonie à Antananarivo a suscité une énorme polémique auprès de la population malgache. Et pour cause, personne n’a trouvé un motif valable à cette décision. La plupart  des écoles privées ont néanmoins déjà informé les parents d’élèves des jours de congé. Et ceux-ci ont déjà pris des dispositions, plus précisément celles de garder leurs enfants pendant quatre jours la semaine prochaine. Mais il y a eu un changement de dernière minute. Hier, Paul Rabary, ministre de l’Education nationale, a informé que les classes vaqueront pour les établissements scolaires publics pendant le déroulement du Sommet de la Francophonie, mais les établissements privés ont le libre choix d’arrêter ou de continuer leurs cours. Ce brusque changement d’avis du ministère amène à penser que l’Etat n’a aucune vraie raison de suspendre toutes activités scolaires pendant cet événement international. Logiquement, un arrêt des cours pendant toute une semaine devrait être justifié par des soucis relevant de la sécurité publique et nationale, tels que des menaces de catastrophes naturelles, des épidémies très contagieuses ou de menaces terroristes. Etant donné qu’aucune de ces raisons ne s’avère être valable actuellement, la mesure initiale et celle qui vient d’être prise à la hâte, à juste une semaine avant le Sommet de la Francophonie, démontrent une énième fois l’irresponsabilité du régime actuel. Enfin, les citoyens comprennent désormais les vraies causes du faible taux de réussite scolaire chez les enfants malgaches qui étudient dans les écoles publiques. L’Etat malgache n’a d’égard ni pour les cours dispensés dans ces établissements, ni pour les enfants qui les fréquentent.

Dom