Décidemment, le feuilleton impliquant le président de l’association Hafari Malagasy n’est pas près de se terminer. Pourtant, la semaine dernière, celui-ci a été condamné à 1 an de prison après être passé devant le juge pour la première fois. Rappelons que pour sa première comparution,  le leader a du Hafari Malagasy a été accusé d’usurpation de fonctions et d’escroquerie dans un litige foncier. Il a donc été reconnu coupable. Mais après cette première condamnation, et tout en étant en prison, Jean Nirina Rafanomezantsoa ne semble pas être au bout de ses cauchemars. En effet, nombreuses sont encore les plaintes déposées au tribunal contre lui et ses collègues au sein de cette association qui prétendait se battre pour la cause des populations lésées dans les litiges fonciers. Selon les avocats de certaines victimes de l’Hafari Malagasy, Jean Nirina Rafanomezantsoa ne serait qu’un escroc qui fait l’objet de pas moins de 50 accusations.

50 années de plus ?

Selon toujours ces avocats, une dizaine seulement de ces affaires sont déjà entre les mains du tribunal, le reste étant encore au stade de l’enquête et donc entre les mains des autorités policières. Toutefois, on peut être confiant en ce qui concerne la rapidité de la transmission de ces cas au tribunal compétent pour en juger. Les verdicts semblent également déjà pressentis. En effet, du fait qu’il a auparavant été jugé coupable dans une affaire du même genre que ces 50 autres affaires, il est évident qu’il a un antécédent judiciaire. Aussi, il serait assez improbable que les verdicts soient différents pour des faits similaires. Le président de l’Hafari malagasy devrait donc encourir jusqu’à 50 ans de prison ferme au minimum, sans bien sûr vouloir se prononcer avant le tribunal.  Pourtant, ce dernier n’a jamais cessé de clamer son innocence, n’hésitant même plus à accuser de simples citoyens qui croyaient en sa bonne foi et celle de son association. Il est même allé jusqu’à défier un membre actuel de la Chambre basse. Cette fois, face à cette cinquantaine d’accusations et cette menace de 50 années supplémentaires, on se demande quelle sera l’issue pour Jean Nirina Rafanomezantsoa qui est passé de « Robin des Bois » à un escroc et voleur.

Régis Kabary