La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a procédé dans la matinée d’hier à la cérémonie d’ouverture officielle d’un nouvel l’atelier au Le Pavé Antaninarenina. Il s’agit cette fois d’un atelier sur la consolidation des recommandations pour l’élaboration de la stratégie nationale de l’éducation et de sensibilisation électorale. Il s’agit pour la Ceni de clore les consultations des parties prenantes aux précédents ateliers interprovinciaux qui se sont tenues à Fianarantsoa, à Mahajanga et à Toamasina. Cette fois encore, la Ceni a bénéficié de l’appui du programme des Nations Unies pour le développement. Le but visé par cet atelier qui durera deux fois deux jours est la revue des critiques et recommandations issues desdits ateliers interprovinciaux. Ceci de manière à dégager les éléments essentiels afin d’élaborer des stratégies correspondant à la culture et aux valeurs de chaque province. A ce propos, le président de la Ceni a soulevé le fait que ces valeurs et ces cultures propres à différentes régions de l’île posent un sérieux problème dans l’élaboration d’une liste électorale inclusive. Cette inclusivité qui est pourtant garante de l’acceptation par tous des résultats électoraux et donc de la stabilité d’un régime ou d’un pouvoir quelconque. En effet, dans certaines régions de l’île, le recensement des électeurs doit faire face au fait que les femmes, par exemple, se trouvent interdites voire empêchées de s’exprimer et de figurer sur la liste électorale du fait des us et coutumes. Aussi, à cause de ces cas qui sont loin d’être rares, mais du fait d’autres problèmes aussi, environ 1,5 million d’électeurs ne figurent pas sur la liste électorale. Ce qui représente un gap considérable du fait qu’approximativement, Madagascar devrait compter environ 10 millions d’électeurs. Le représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement a souligné l’importance de l’action de la Ceni : « Nous sommes tous conscients de l’importance d’être informé sur nos droits et nos obligations en tant que citoyens et aussi sur la façon dont les institutions démocratiques entendent agir de manière à garantir le bien commun ».

Ny Aina Rahaga