La population tananarivienne nage en plein cauchemar et la Cua est là où on ne l’attendait pas : violence extrême des agents de la police municipale, déplacement impossible pour cause d’autorisation de rallye en plein centre-ville, …

Week-end difficile pour les habitants de la Capitale ! D’abord, un déplacement urbain très pénible : samedi dernier vers 20h, il était quasiment impossible de circuler du côté de Mahamasina, d’Amparibe, d’Anosy, de Tsimbazaza, de Befelatanana et de Fort-Voyron. Des centaines de voitures se sont parqués un peu partout aux abords du Stade de Mahamasina et leurs occupants sont partis regarder le rallye autorisé par les dirigeants de la Commune urbaine d’Antananarivo qui se tenait sur ce lieu. Et pourtant, cet axe est emprunté par tout le monde : les habitants de quartiers cités supra, ainii que les malades et garde-malades de l’hôpital de Befelatanana, sis un peu plus haut du stade et de la maternité qui porte le même nom. Mais la population du sud et de l’est de la Capitale s’est aussi trouvé coincé durant des heures et a dû se résoudre à rejoindre la très longue file d’embouteillage qui s’est formé du côté d’Andrefan’Ambohijanahary jusqu’à Ankadimbahoaka. Et la colère se lisait sur tous les visages des automobilistes ainsi que des milliers de passagers de taxibe. Il faut savoir que Mahamasina est le passage obligatoire  pour de très nombreuses lignes : 115, 147, 193, 184, et entre autres, 127. Pire, le lieu est devenu irrespirable durant les trois de manifestation pour la simple raison que la Cua n’a aucunement prévu le moindre installation sanitaire pour les participants et les spectateurs. Ainsi, des hectolitres de … pipi et des kilos de matières fécales ont inondés ces rues qui, habituellement, sont prises d’assaut par les piétons.

Traitement spécial
D’un autre côté, la Cua de Lalao Ravalomanana a pondu des agents qui ne savent faire que deux choses, selon les marchands ambulants : taper et voler !  Rappelons qu’après la mort de Ramamany et le tabassage, digne d’un traitement spécial des prisonniers de Guantanamo, d’un militaire et de sa femme enceinte de 8 mois, une autre marchande a été la victime de la violence des agents de la police municipale, vendredi dernier. Cette dernière s’est trouvé dans le coma durant 3 heures et n’a dû son salut qu’à la rapidité de l’intervention de ses amis qui l’ont vite amenée chez un médecin. En tout cas, les marchands ambulants sont formels sur un point : ces agents sont des voleurs ! « Ils ne nous chassent pas uniquement du lieu mais en plus, ils détruisent toutes nos marchandises. Et s’il en reste, ils les mettent dans leur camion. On nous a toujours dit d’aller récupérer nos affaires au dépôt d’Anosipatrana mais plusieurs fois, nous y étions venus mais il n’y a rien là-bas », a affirmé une marchande. « Pour mon cas, je vends des sacs pour les dames et après qu’ils ont pris mes marchandises, j’ai retrouvé un agent de la police municipale en train de les vendre à prix cassé », a renchéri une autre. Il est ainsi normal de constater que le mois de l’impôt n’attire pas les habitants, d’ailleurs, ces derniers traînent les pieds pour le payer durant les délais réglementaires. La raison en est simple : l’utilisation des recettes fait réfléchir tout le monde et pire, beaucoup ont remarqué que les actuels dirigeants de la ville des mille ne font que fuir leurs responsabilités !

Vladimir Ilitch