Une semaine avant la tenue du XVIè sommet de la Francophonie à Antananarivo, le président malgache Hery Rajaonarimampianina s’est déplacé à Marrakech Maroc pour participer à la 22è conférence des Nations unies sur le changement climatique (Cop 22).  Normalement, le sommet de la Francophonie est prévu pour cette semaine, mais il est reporté puisque la plupart des chefs d’Etats francophones ont opté pour l’événement de Marrakech au lieu de celui d’Antananarivo. Reste à savoir si tous les présidents francophones présents au Maroc prendront la peine de faire un crochet à Madagascar la semaine prochaine.

D’une manière générale, la présence des représentants malgaches à cet événement internationale n’aura aucun impact sur l’amélioration de la situation météorologique à Madagascar. En effet, les prévisions restent les même selon le service à Ampandrianomby. La Grande île subira de fortes précipitations d’ici décembre, suivies de 2 ou 3 cyclones très intenses.  Une situation qui ne date pas d’aujourd’hui ou d’hier puisque le même service a déjà publié les mêmes prévisions il y a 10 ans de cela.

Madagascar compte, en effet, parmi les pays qui ne font que gonfler les rangs des participants au Cop. L’objectif de diminuer jusqu’à 14% le taux d’émission de gaz à effet de serre ainsi que d’augmenter la capacité d’absorption reste une utopie pour la Grande île. Comme preuve, le pays n’a pu rien faire pour diminuer les risques de feux de forêts durant cette période sèche. La quasi-totalité des 22 régions et tous les districts sont victimes de feux de brousse. Pire, au moins 5 réserves naturelles ont été ravagées par les flammes depuis le mois de septembre. Cette situation décourage les investisseurs en crédit carbone à gaspiller leur argent dans la protection des forêts malgaches.

Dom