L’atelier de mise à jour du Plan de contingence national sur les risques et les catastrophes nationales, organisé par le Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (Bngrc), se tiendra du 16 au 18 novembre 2016 à l’hôtel Le Hintsy Ambohimanambola. Les principales menaces qui pèsent sur Madagascar sont les cyclones (qui comptent pour 65% des catastrophes enregistrées, avec une moyenne de 250 000 personnes affectées et 50 millions US$ de dégâts par événement), les inondations, les épisodes de sécheresse et les épidémies/pandémies auxquelles s’ajoutent les incendies et les invasions acridiennes. La dernière saison cyclonique la plus intense remonte à 2007-2008, avec le passage d’un cyclone tropical de catégorie 4, ayant affecté directement environ 525 000 personnes et dont les dommages et pertes ont été estimés à 333 millions de Usd. Entre 2010 et 2014, plusieurs catastrophes naturelles ont simultanément affecté le pays dont la tempête tropicale modérée « Hubert », les cyclones « Bingiza », « Giovanna », « Haruna » et « Hellen », ayant causé des inondations exceptionnelles dans plusieurs régions du pays dont le Grand Sud-est, le Grand sud, le Nord-est, le Nord-ouest, etc. La saison 2014-2015 a été caractérisée par le passage de fortes tempêtes tropicales « Chedza » et « Fundi » couplé avec les pluies diluviennes et continues qui se sont abattues sur presque tout Madagascar depuis le début de l’année 2015, et ayant fortement marqué les esprits par l’importance des pertes et dommages subis par la population. Pour cette année, les victimes dénombrées dépassent le cap des 300 000  sinistrés. Des infrastructures de base ont été détruites : 1 480 salles de classe, 316 infrastructures sanitaires, 6 086 maisons d’habitation ainsi que 458 km de routes et 8 465ha de rizières. Si les dégâts occasionnés par ces intempéries ont été estimés à plus de 110 millions  Usd, les impacts de la sécheresse dans le Sud ne sont pas en reste. D’ailleurs, les résultats de l’évaluation au mois de février 2015 ont été confirmés par les résultats des dépistages massifs, et estimé le nombre de personnes en difficulté alimentaire à 580 000. Il est alors d’une importance capitale pour Madagascar d’être dans les meilleures mesures possible à l’heure d’affronter la nouvelle année qui approche à grands pas et son lot de catastrophes.

Recueilli par N.R