Le porte-parole du Dfp a beau chercher dans l’histoire la justification de la décision de cette plate-forme mais tout le monde a compris que l’opposition s’est rangée derrière l’idée lancée par le Premier ministre : durant le sommet de la francophonie, pas de chahut !

La trêve politique, lancée par le Premier ministre Olivier Mahafaly, semble jusqu’ici être respectée par tous. Et pourtant la tenue de ce XVIème sommet de la francophonie a été un sujet de discorde pendant des mois dans le milieu politique malgache, et en première ligne le Dfp. Dinika ho fanavotam-pirenena  a toujours été farouchement opposé à la tenue de ce sommet. Et de rappeler que ces derniers ont vivement critiqué les dirigeants en affirmant qu’il y a des affaires plus urgentes qui nécessitent des ressources financières énormes à savoir, la pauvreté latente à Madagascar vu que Madagascar a dû payer de lui même toutes les dépenses occasionnées par la tenue de ce sommet. Et pourtant, silence radio. Il n’y a que la presse qui a su saisir cette opportunité pour dénoncer tous les maux dont le pays souffre actuellement.

En coulisses
Il y a peut-être une vraie volonté d’apaisement dans le milieu politique, mais on peut aussi penser à la peur d’agir. Et il y a de quoi, le gouvernement guette toutes les formes de manifestation et ce ne sont pas les moyens qui leur manquent, les dirigeants eux mêmes ayant menacé quiconque sortirait des rangs durant cette semaine. Il pourrait aussi s’agir du fait que tout le monde y trouve son compte, ce n’est pas souvent qu’autant de personnes influentes se retrouvent sur le sol malgache, il serait dommage de ne pas en profiter. Chacun cherche un allié susceptible de rejoindre son camp, d’ailleurs il y a fort longtemps que les lobbying ont commencé en coulisses, le fait qu’une très haute figure politique de Madagascar, longtemps en exil, rentre à Madagascar juste avant la venue des délégations étrangères n’est nullement un hasard, cela vient conforter un peu plus cette hypothèse. La caravane passe mais les chiens n’aboient pas. On vient gentiment, la queue entre les jambes et le regard plein de tendresse, au pied de ceux qui ont  quelque chose à offrir et on fait le beau.

Ny Tsiky R.