La grogne contre les mesures répressives de la commune urbaine d’Antananarivo contre la population de la capitale s’amplifie et s’étend sur plusieurs domaines. Ces derniers jours, le ramassage de voitures stationnant dans les parkings sur rue recommence à agacer les automobilistes. Hier, c’est autour du Lac Behoririka que les agents municipaux ont opéré. Pourtant dans d’autres quartiers du centre-ville, les trottoirs sont encore occupés par des voitures, du matin au soir, sans que la municipalité prenne ses responsabilités. La population remarque que la reprise de ramassage de voitures coïncide toujours avec la résurrection du litige foncier opposant le groupe Tiko, l’entreprise privée du maire de la Cua, au ministère chargé de l’Aménagement du territoire. Pour empêcher ce dernier d’utiliser ce terrain d’Andohatapenaka, la société Tiko a prêté la propriété à la municipalité qui va l’utiliser comme fourrière. Et puisque la Cua ne trouve plus d’épaves pour remplir le terrain en question, elle étend sa collecte vers des voitures qui se garent dans les parkings du centre ville.

Depuis sa prise de fonction, l’équipe dirigeante de la municipalité d’Antananarivo n’a jamais construit ni réhabilité une place de parking pour les habitants de la ville. Au contraire, tous les stationnements disponibles des endroits fréquentés ont été octroyés à l’entreprise privée Easy Park qui a obtenu tous les droits de gestion.

Certes, au cœur d’Analakely, cette gestion imposée reste acceptable puisqu’elle a permis aux automobilistes de trouver facilement un endroit où se garer, mais dans les fokontany avoisinants, la réalité est toute autre. La Cua a oublié que la population du centre-ville a déjà utilisé les parkings sur rues depuis des dizaines d’années. Ainsi, octroyer ces stationnements à une entreprise privée équivaut à une déclaration de guerre contre les habitants. Comme preuve, la population d’Ambondrona a déjà organisé une manifestation de révolte contre la société Easy Park.

Dom