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Samedi 20 Décembre 2025

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Sefafi – Des vendus et des soumis au pouvoir !

« Peu importe si l’électrification rurale peine également à décoller, les priorités du pays ne deviennent acceptables qu’à partir du moment où elles sont avalisées par la Banque mondiale ». Cette fois-ci encore, l’Observatoire de la vie publique ou Sefafi pose la bonne question et frappe fort. Exactement là où ça fait mal aux tenants du pouvoir qui ont démontré à maintes reprises qu’ils n’aiment pas qu’on remette en question leurs autorités. Pourtant, c’est le cas à travers le dernier communiqué du Sefafi intitulé « Qui décide, à Madagascar ».

 

Après deux ans à la tête du pays, le régime actuel peine toujours à faire « démarrer » le pays comme il l’avait tant clamé. De plus, force est de constater que lorsque des intérêts étrangers sont dans la balance pour une décision quelconque, ceux-ci priment toujours au détriment de celui de la population malgache. En clair, les organismes étrangers et les bailleurs de fonds sont ceux qui dictent les conduites de l’Etat et surtout des décideurs malgaches selon leur bonne volonté. A titre d’exemple, on évoque la visite de la Représentante spéciale de la Commission de l’Union Africaine, qui exigeait que soient mises en œuvre les dispositions de la Feuille de route de sortie de crise à Madagascar signée le 16 septembre 2011. Feuille de route pourtant déjà dépassée par la Constitution, tout en sachant que le retour dans l’ordre constitutionnel et dans l’Etat de droit, si tant est que l’on en soit sorti, a été consacré par les élections présidentielles de 2014 accepté par toute la Communauté internationale. De plus, celle-ci de faire savoir que les Malgaches doivent renoncer à toute idée d’élection présidentielle anticipée, seulement au prétexte que l’Union africaine s’y oppose. Depuis quand et dans quel pays le fait qu’une Organisation internationale s’oppose à une décision, défait la souveraineté d’un peuple consacré par sa Constitution ? Idem pour le décaissement des fonds de la part des bailleurs dont la Banque mondiale. Le 28 octobre 2016, la Country manager de la Banque mondiale à Madagascar définissait ainsi les « priorités de l’État » malgache : « Est-ce que vous payez les enseignants pour assurer la rentrée scolaire des enfants, qu’ils soient à Antananarivo, à Farafangana ou à Mahajanga, ou en pleine campagne pour qu’un enseignant soit là, ou est-ce qu’on sert l’électricité à 14% de la population à Antananarivo ? C’est un choix ». Il apparait tout simplement qu’à la tête du pays se trouvent des soumis et des vendus.

 

Pas de réponse

Bien évidemment, les tenants du pouvoir n’ont jamais eu de réponse à donner et ne peuvent le faire. Les bailleurs et partenaires étrangers de la Grande île formulent, de leur côté, exigences sur exigences et le pays n’a autre chose à faire que s’y conformer. « Si le FMI demande l’accroissement des recettes fiscales, la loi de finances 2017 verra l’introduction de nouvelles taxes, comme la taxe de résidence pour le développement et la taxe sur les animaux domestiques … Malgré ces efforts, nous n’avons sensiblement pas l’impression que le régime est véritablement maître de notre destin collectif », souligne le Sefafi dans son communiqué. Le régime, par contre, trouve les moyens de répondre et de réprimer lorsque ce sont des malgaches qui manifestent ou font part de leurs revendications. La preuve qui confirme qu’on fait face à un Etat faible et sans volonté. A titre d’exemple, lorsque les bailleurs exigent le redressement de la Jirama, on s’empresse de rapporter que la situation de la société est surtout due à des factures non recouvrées, 60% des facturations exactement, soit 50 milliards d’Ariary par mois sur une facturation de 80 milliards d’Ariary.  On ne parle plus des « passation de marchés questionnable : « le prix d’achat de carburant est plus élevé que les prix à la pompe des stations-service alors que la société d’État achète en grande quantité et via appels d’offres » ou de la mauvaise gestion de l’Etat de sa société : « pertes non techniques de l’ordre de 20%, principalement liées à des branchements illicites ». Les seules préoccupations des tenants du pouvoir sont de savoir si les « projets structurants » sont suffisamment alignés sur les priorités des bailleurs, en termes non seulement techniques mais aussi en termes de moyens. D’où le Sefafi de conclure qu’ « à preuve, les dirigeants actuels se complaisent dans des mesures ponctuelles, démagogiques et électoralistes, faute de vision économique à court, moyen et long terme. ». Qui décide, à Madagascar ? En tout cas, ce ne sont pas ceux que l’on pense.

Régis Kabary

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