Le mois de décembre est la période de l’année où généralement le citoyen malgache dépense le plus d’argent. Après toute une année de dur labeur, de souffrance et de peine, on peut enfin se permettre quelques plaisirs qui, malheureusement pour des milliers de personnes, ne sont synonymes que d’un peu plus de nourriture que d’habitude. Et encore, comme à l’accoutumée, pour le mois de décembre les prix ont tendance à grimper. On n’est d’ailleurs qu’au deuxième jour du mois et cette inflation se remarque déjà peu à peu. Elle touche surtout les produits de première nécessité (Ppn), à savoir le riz qui est passé de 2 500 à 2 800 Ar le kilo, et l’huile de table en vrac qui est actuellement à 5 000 Ar le litre. Et ces prix ne risqueront plus de redescendre jusqu’au moins au mois de février de l’année prochaine. Les spéculations pourraient être la raison principale de cette flambée spectaculaire des prix, et, bien sûr, c’est une piste très plausible étant donné qu’il s’agit d’une pratique courante sur le marché. La spéculation est globalement l’activité consistant à tirer profit par anticipation de l’évolution à court, moyen ou long terme du niveau général des prix ou d’un prix particulier en vue d’en retirer une plus-value ou un bénéfice. Une opération qui a été récemment interdite par la loi dans le cas où les produits concernés sont des Ppn. Car, en effet, accaparer ces produits de première nécessité revient justement à priver la population des denrées dont elle a besoin pour vivre au quotidien, un acte également égoïste étant donné la conjoncture économique actuelle. A cela s’ajoute également la montée récente des prix à la pompe du carburant et l’arrivée tardive de la saison des pluies. Outre celui des Ppn, le prix des volailles, le mets le plus apprécié des Malgaches durant la période des fêtes, risque aussi de connaître une véritable envolée dans les semaines à venir. Quoi qu’il en soit, on souhaite déjà de joyeuses fêtes à nos concitoyens.

Ny Tsiky R.