Pas de transparence mais trop de corruption ! C’est la phrase qui résume en mieux la déclaration d’une conseillère municipale concernant la gestion budgétaire au sein de la CUA.

La conseillère municipale de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), Lalatiana Ravololomanana a fait part de son intention d’appeler l’Inspection générale de l’Etat (IGE) pour une vérification en matière de gestion financière auprès de l’Hôtel de ville. La surnommée « dame de fer » n’y est pas allée par quatre chemins pour dénoncer la mauvaise gestion et le manque de transparence au sein de la Cua. Elle a ouvertement déclaré son opposition au mode de gestion de la ville en avançant que l’équipe exécutive au sein de la municipalité piétine la loi.  Lalatiana Ravololomanana dénonce également l’existence de la corruption au sein de la Commune. « Il faut purger à l’intérieur avant de faire pression sur le petit peuple », lance-t-elle à l’endroit de l’équipe de Lalao Ravalomanana.

La conseillère a divulgué à la presse, hier, qu’il n’y a rien de clair dans toutes les sources de financement de la municipalité. Il s’agit en effet de la récolte des impôts et droit sur les constructions illicites. Il en est également sur le montant exact de la  part de la commune que l’entreprise Easy Park doit verser puisque l’équipe de l’exécutif n’a jamais fait un rapport ni une session budgétaire. Pourtant, l’article 75 de la loi sur la décentralisation précise que « La session budgétaire pour chaque collectivité territoriale décentralisée est fixée comme suit : au cours du deuxième mois d’août pour la commune » et l’article 80 stipule que « la première session du conseil est consacrée principalement à l’approbation du bilan de l’année écoulée et l’élévation de l’exécution des programmes d’action. A cette occasion, le chef de l’exécutif rend compte au conseil, par un rapport spécial, de la situation de collectivité territoriale décentralisée, de l’activité et du financement de ladite collectivité et des organismes qui dépendent de celui-ci. Le rapport précise également l’état d’exécution des délibérations du conseil et la situation financière de la collectivité ». En se basant sur cet article, Lalatiana Ravololomanana exige un rapport financier de la part du maire Lalao Ravalomanana.

Dom