La directrice du Fonds monétaire international (Fmi) appelle à un partage plus équitable des dividendes entre individus et groupes sociaux pour lutter contre les inégalités. Elle défend également la poursuite de la globalisation et dénonce les volontés de protectionnisme. Dans un entretien, Christine Lagarde a appelé à la mise en place d’une croissance plus inclusive. Selon la définition de l’Ocde, il s’agit de l’idée selon laquelle la croissance économique est importante mais pas suffisante pour générer une augmentation durable du bien-être. Cela suppose donc un partage équitable des dividendes de la croissance entre individus et groupes sociaux. « Pour s’atteler à cette lutte contre les inégalités, le Fmi dispose de trois leviers : l’analyse économique, la surveillance qui nous permet de donner des conseils et les programmes de financement pour les pays en grande difficulté, assortis de recommandations », a-t-elle précise. « Aux États-Unis, nous avons recommandé l’augmentation du salaire minimum », a-t-elle rappelé. C’est une forme de redistribution par le système privé et la distribution par l’État d’un complément de revenu aux foyers les plus modestes.

Selon Christine Lagarde, l’élection de Donald Trump aux États-Unis et le Brexit ont en commun une volonté de repli à l’intérieur des frontières – soit par le rapatriement d’unités de production soit par un meilleur contrôle de l’immigration – mais ce n’est pas pour autant que cela condamne un système économique largement fondé sur le commerce international.