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Jeudi 18 Décembre 2025

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Besoin d’utopies concrètes

De tous temps, philosophes, écrivains et penseurs ont essayé d’imaginer ce que pourrait être une société parfaite. De Platon à Thomas More, ils ont pensé les structures politiques et sociales pour que la vie dans la cité atteigne un équilibre avec le moins de défauts possible. L’objectif de ces essais est l’harmonie et la joie de tous les individus. Généralement les utopies sont construites par opposition à une société existante donnée dont elles font la critique : elles en révèlent les dysfonctionnements, les faiblesses et les injustices en vue de la faire évoluer. L’époque récente a discrédité l’idée d’utopie dans l’opinion. Les expériences totalitaires, la fin de la guerre froide et le triomphe idéologique du capitalisme en sont les principales raisons. Au 20èmesiècle, la recherche d’un modèle sociétal parfait s’est traduite par l’émergence des totalitarismes. La volonté d’unifier la société par des critères ethniques ou en poursuivant une recherche d’une prétendue justice sociale parfaite a participé à la naissance du second conflit mondial. Après la seconde guerre, les tentatives des années 60 de penser hors de la société existante sont alors rejetées d’emblée par la majorité parce que « toute perspective de changement social radical était renvoyée à la fois à une impossibilité de fait et à une dangerosité de droit ».

Plus tard, c’est le modèle économique libéral qui est devenu incontestable dans les discours dominants : « il n’y a pas d’alternative » disait déjà Margaret Thatcher. Aujourd’hui, dans les démocraties occidentales, difficile en effet d’éclipser le consensus néolibéral. Un consensus qui facilité la dégradation des conventions sociales jugées incompatibles avec la marche triomphante de l’économie. Dans ce contexte, l’utopie reste une pensée marginalisée. Il n’en est pas moins difficile de le mettre en question car dans le discours de ses partisans, il est justifié par les concepts de liberté et de progrès. Toute critique est alors obnubilée par un procès d’intention. Si pour assurer la liberté de quelques-uns, il faut attaquer celle des autres, prédéfinir ce qu’est le bon citoyen et empêcher toute initiative individuelle qui se démarquerait de l’ordre préétabli, la société ne serait, par définition, pas si parfaite. Ces exemples montrent toute la difficulté à transformer une société donnée. Pour autant, faut-il rejeter à ce titre toute tentative de penser hors du cadre et d’espérer l’utopie concrète ? Le monde dans lequel nous vivons n’est pas fait de noir ou de blanc mais de nuances de gris.

Les utopies concrètes se distinguent des schémas que nous venons de présenter. En effet, leur essence n’est pas de proposer une interprétation globale et cohérente du monde à laquelle les autres devraient se soumettre, mais de proposer des projets qui s’écrivent dans la réalité sociale et économique existante. De manière inclusive, les utopies concrètes permettent aux individus d’accéder à des modes de consommation alternatifs dès maintenant et de se libérer des structures sociales existantes. Dans le même temps, elles ne restreignent pas directement les possibilités et les libertés des autres. On parle alors de maquis en résistance concrète qui, avec un peu de chance, se développent dans les marges des sociétés dans l’espoir d’en affecter, un jour, les structures. Sur le plan du projet politique, l’utopie concrète est également particulière. Elle est animée par une logique qui promeut le rôle essentiel accordé aux citoyens. Elle vise à encourager les individus, à les sensibiliser et à améliorer leurs conditions de vie et à leur proposer de s’intégrer au sein de projets communs. C’est de cela dont notre pays a besoin. Croire en un rêve possible d’épanouissement tant individuel que social. Et non plus de démagogues et de discours trop bien huilé que ça glisse entre les oreilles. Ceux qui oseront penser à cette utopie concrète et la mettre en marche sauront développer ce pays comme il se doit.

Ny Aina Rahaga

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