L’affaire a fait la « Une » des quotidiens de la semaine dernière où 4 bandits armés ont attaqué une ressortissante indienne dans la soirée du lundi 28 novembre à Morafeno, dans la ville de Mahajanga. Ces derniers se sont emparés d’une somme de 60 millions d’ariary avant de prendre la fuite à bord d’un « Bajaj » tout en tirant sur la foule qui s’est mise à les poursuivre mais aussi sur les passants. Ils ont alors blessé à la main un enfant de 11 ans et un autre jeune homme de 20 ans dans le dos. Ce dernier se trouve à l’heure actuelle entre la vie et la mort. Mais les malfrats n’ont pas pu profiter longtemps de leur butin car suite à un affrontement avec les forces de l’ordre, deux ont péri, un autre a été capturé, le dernier reste toujours activement recherché. Par la suite, d’autres arrestations ont eu lieu et l’affaire est passée devant le Parquet du Tribunal de Mahajanga dans la matinée du samedi 3 décembre dernier. Huit personnes ont ainsi été placées sous mandat de dépôt en attendant le procès qui scellera définitivement leur sort. Parmi ces personnes, il y a le conducteur du « Bajaj » à bord duquel les bandits ont pris la fuite, mais le reste serait des membres de la famille des malfrats qui ont trouvé la mort. Si la complicité du conducteur dans cette affaire est indéniable, les liens avec les autres ne sont pas encore très clairs et pourtant, ils se retrouvent en prison. Justement, ce cas de s’en prendre aux familles des bandits arrive souvent dans notre pays  et selon les observateurs, le délai pris par les premiers enquêteurs pour livrer l’affaire au Parquet aurait dû leur permettre de séparer les réels complices des bandits. En tout cas, une partie de l’article 61 du code pénal (Ord.n°60.161 du 03.10.60) stipule que les parents et conjoint du criminel, lesquels ne sont pas tenus de le dénoncer s’ils ne le veulent pas, et de ce fait, ne devront pas être punis. Apparemment, ces 7 autres personnes auraient été placées sous mandat de dépôt sous une forte pression.

Ny Tsiky R.