Secteur extérieur et politique monétaire – Madagascar sur la bonne voie
Après des années de difficultés, la Grande île n’est pas encore sortie de l’auberge. Cependant, des lueurs d’espoir semblent pointer à l’horizon. La Banque mondiale dresse un bilan plutôt positif du commerce extérieur de la Grande île ainsi qu’une politique monétaire assez encourageante.
En 2016, le solde du compte courant a continué à s’améliorer. Les Investissements directs étrangers (IDE) y ont contribué fortement. En outre, les réserves en devises ont augmenté de 2.9 mois de couverture des importations en 2015 à environ 3.3 mois en 2016. Suite à l’achèvement des investissements pour les deux grandes exploitations minières en 2011, les flux d’IDE liés aux industries extractives ont diminué. Par ailleurs, les données les plus récentes disponibles indiquent que les IDE sont de plus en plus orientés vers les secteurs financiers, les télécommunications et les activités manufacturières.
Des changements importants de l’économie ont permis d’améliorer le solde du compte courant. L’achèvement de la phase d’investissement dans l’exploitation minière en 2011 a modéré les importations à forte intensité de capitaux. Les effets de la baisse des prix des produits de base pour les importations tels que les produits pétroliers et le riz, et l’intensification des exportations du secteur minier depuis 2013 ont renforcé davantage le solde du compte courant.
Les exportations non minières ont eu une bonne performance en 2016. Les exportations enregistrées entre janvier et octobre 2016 sont estimées à 1,687 million USD, une augmentation de 17% par rapport à la même période de l’année dernière. Toutefois, la baisse des prix du nickel depuis 2015 et la baisse des volumes de production ont eu des effets négatifs sur les exportations. Au cours des dix premiers mois de 2016, Madagascar a exporté 410 millions USD de produits miniers, soit une baisse de 10% par rapport à la même période de l’année précédente. Les exportations non minières ont augmenté de 22,3% en 2016, principalement en raison de la hausse des recettes provenant de la vanille et des clous de girofle. Les exportations des entreprises de la zone franche sont également passées de 434 millions USD en 2015 à 546 millions USD en 2016, principalement tirées par les exportations de textile et de crevettes vers la zone euro. La valeur des exportations de Madagascar dans le cadre de l’AGOA (African Growth and Opportunities Act), devrait avoir triplé en 2016.
Importation
Le coût des importations a été modéré étant donné que les prix mondiaux du pétrole restent favorables. Les importations en 2016 sont estimées à 2,337.7 millions USD. Les importations sont composées essentiellement par les matières premières dont une forte proportion est destinée aux entreprises de la zone franche, aux produits pétroliers et aux denrées alimentaires. Le coût de ces dernières étant plus élevé en 2016. Toutefois, les prix du pétrole brut sont prévus augmenter en 2017, de 53 USD par baril à 55 USD par baril (Banque mondiale, 2016), ce qui portera atteinte au coût des importations et à la fourniture de subvention à la Jirama.
Politique monétaire
La politique monétaire vise à soutenir la relance des investissements grâce à l’accès du secteur privé au crédit. En mai 2016, la Banque centrale a révisé le taux directeur à 8.3%, à la suite d’une révision à la baisse antérieure de 9.5 à 8.7% en octobre 2015. Cependant, ce changement de taux ne s’est pas encore reflété dans les taux de prêt par les banques commerciales, puisque l’écart moyen entre le taux directeur de la Banque centrale et les taux appliqués par les banques commerciales s’est élargi en 2016. La réduction du niveau du taux directeur fait suite à la réduction du taux des réserves obligatoires de 15% à 13% en octobre 2015. Dans l’ensemble, la direction de la politique a changé par rapport à la période 2011-2014 pendant laquelle la politique monétaire de la Banque centrale s’est concentrée essentiellement sur le maintien de l’inflation.
Le financement du crédit au gouvernement et à l’économie montre des signes de ralentissement en 2016. Ce financement est en grande partie alloué aux prêts à moyen terme. D’ailleurs, l’augmentation nette des prêts à long terme octroyés depuis le début de 2016 n’est que de 60.1 milliards MGA (soit 0.2% du PIB), vu que les remboursements de crédits ont dépassé l’octroi de nouveaux crédits au secteur privé. D’autre part, des indications anecdotiques suggèrent que le niveau de liquidité pourrait avoir été affecté par le fait que les producteurs de vanille ne déposent pas leurs recettes dans les banques. Depuis le début de l’année, la masse monétaire a augmenté de 10.5%, mais l’on note une inflation encore contenue.
La récente législation renforce l’indépendance de la Banque centrale. Et le nouveau statut de celle-ci, promulgué en juillet 2016, renforce son indépendance de la Banque en matière de politique monétaire. Les principales dispositions du statut incluent la réduction graduelle des avances de la Banque centrale à l’Etat, le transfert automatique des pertes et des bénéfices de la Banque centrale à l’Etat, la création d’un Comité d’audit et la création d’un Comité exécutif qui proposera des règles au Conseil d’administration. Par conséquent, l’efficacité globale de la politique monétaire devrait se renforcer.
Recueillis par FR
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