Les discours et les rapports ne reflètent pas toujours la réalité. Si les dirigeants et la Banque mondiale annoncent une perspective de développement assurée, la population continue de s’enfoncer dans la pauvreté.

Faute de calcul ou initiative stratégique avec comme principal objectif d’induire en erreur la population ? Les affirmations des dirigeants qui ont soutenu que le sommet de la Francophonie va emmener un vent de développement pour les Malgaches semblaient être fausses. En effet, pas plus de deux semaines après le sommet, la spéculation atteint son paroxysme au niveau des prix des produits de première nécessité ainsi que des autres  denrées alimentaires. Après une hausse inexplicable du kilo de la viande, ceux du riz blanc, du sucre et le litre de l’huile ont également connu une augmentation. Les marchands expliquent qu’outre la hausse du cours du carburant, l’accueil du sommet de la Francophonie a fait grimper les prix de presque tous les types de produits. Une campagne de descente sur terrain pour contrôler la vérité des prix a été annoncée par le ministère du Commerce mais cela n’a pas produit de résultat allant dans le sens de la baisse ou du moins de la stabilité des prix des Ppn.

Le délestage revient en grande pompe

L’impact de l’après-sommet s’étend vers d’autres secteurs, en particulier la distribution d’électricité. Depuis hier, plusieurs quartiers de la capitale n’ont pas le courant en dehors des heures de pointe puisque le délestage revient en grand pompe sans aucune explication crédible de la part des autorités concernées. Pourtant, tous les abonnés de la Jirama ont remarqué une hausse dans les factures depuis la fin de la semaine dernière.  Tous ces problèmes relatifs à la flambée vertigineuse du coût de la vie et à la mauvaise gestion des entreprises publiques contredisent alors la dernière publication de la Banque mondiale qui soutient par des statistiques l’existence d’une évolution du processus de développement de Madagascar. Les 10,2 milliards de dollars annoncés par les bailleurs de fonds internationaux et les investisseurs étrangers n’ont pas également produit les effets attendus. Au contraire, toutes ces promesses encouragent les spéculateurs à tout faire pour aggraver la pauvreté des Malgaches.

Dom