L’insécurité s’étend depuis quelques années durant le jour dans la Capitale et elle est souvent située dans les arrêts de bus et même, à l’intérieur des taxi-be. Plus aucune ligne n’est épargnée par le phénomène et évidemment, il concerne tous les arrêts à forte fréquentation.

A l’heure de la rencontre internationale entre les maires des grandes villes de la région de l’Océan Indien, l’insécurité sévit plus que jamais dans les rues de la Capitale de Madagascar. Si le centre-ville, précisément l’Avenue de l’Indépendance, semble en être épargné ces dernières semaines à cause de la présence de policiers armés en tenue civile, tous les autres fokontany et notamment ceux qui sont riverains des grands axes routiers sont concernés par cette montée du vol à l’arraché. Plus précisément, l’insécurité est située dans les arrêts de bus mais aussi à l’intérieur du transport en commun appelé par tout le monde « taxi-be ». Les arrêts des quartiers des 67ha – nord et sud -, Ampefiloha, Anosy, Ambohijatovo, Analakely, Ambodifilao, Behoririka sous le pont, Andravoahangy et entre autres, Mahamasina, grouillent de pickpockets qui agissent par groupes de 4 jusqu’à 6 personnes. Ces détrousseurs suivent le mouvement de la petite foule qui court au trot quelques mètres après le taxi-be mais en même temps et dans la cohue, ils déchirent avec des lames les sacs tout en fouillant les poches. Après leur méfait, les malfaiteurs changent de trottoir pour attaquer, à son tour, l’arrêt bus d’en face.

Lames aiguisées
En principe, ces derniers agissent aux heures de pointe, c’est-à-dire très tôt dans la matinée et à l’heure où tout le monde part au travail, et par conséquent, en fin d’après-midi où on rentre chez soi.
Par contre, on ne peut estimer être en sécurité une fois à l’intérieur du taxi-be pour la simple raison que des bandits s’y trouvent aussi. Ils n’hésitent pas à lancer de vive voix leur avertissement et avec l’exigüité du lieu, beaucoup préfèrent s’y plier que d’affronter les lames aiguisées d’un couteau. Dans ce cas, il ne faut compter sur l’aide de personne, ni des autres passagers, ni du chauffeur et de son aide puisque ces derniers restent sous leur menace de manière permanente. Effectivement, une coopérative de transport ne peut changer de trajet du jour au lendemain, du coup, le taxi-be est obligé de passer par le même axe. On comprend alors que pour les malfaiteurs, il suffit de choisir le bon moment pour exécuter leur vengeance.
En somme, la population fait face à l’insécurité à tout moment de la journée, et ce, sans compter donc les attaques à main armée dont sont victimes plusieurs foyers durant la nuit.

J.L.R