Considérés comme étant des profiteurs qui accaparent les terrains des malgaches afin d’exploiter au maximum les ressources minières, les Chinois font tout pour redorer leur image vis-à-vis de l’opinion publique malgache,  ces deniers temps, par la multiplication d’événements relatifs à l’octroi de don ou d’inauguration de nouvelles infrastructures. Les cas de Soamahamanina, Anjeva, Ambatofinandrahana et Betsiaka ont démontré la complicité des décideurs au sein de l’Etat avec des opérateurs asiatiques pour gaspiller l’or des malgaches.

Face à la situation, les ressortissants chinois résidants essayent de démontrer qu’ils ne sont pas si mauvais comme l’opinion publique pense. Pas plus tard qu’en début de cette semaine, l’Association des Entreprises chinoises à Madagascar a fait un clin d’œil à la population d’Ambohidratrimo en octroyant un don composé de 8 ordinateurs pour une école privée communale. Un geste symbolique mais qui peut faire baisser la tension puisque de nombreux litiges opposant la population d’Ambohidratrimo et des opérateurs chinois. Le président de l’association de ces derniers a expressément expliqué que leur objectif est de renforcer le lien entre les deux pays, et ils ne sont pas là pour leur propre intérêt mais également et surtout pour le développement de la Grande île à travers le soutien au social. Au mois de novembre, l’ambassade de la Chine a remis une aide de 75 millions d’Ariary pour la population vulnérable d’Ambovombe. Une action sociale qui n’a aucune relation avec la politique mais qui semble être le symbole visible d’une volonté de faire le premier pas pour améliorer la relation avec le peuple malgache.

Les multiples actions et campagnes de visibilité que les chinois font actuellement démontrent qu’ils ne vont pas abandonner les projets de coopération et autres exploitations ayant obtenu des autorisations en bonne et due forme délivrées par l’Etat malgache. Une négociation pour persuader la population de Soamahamaniana ainsi que des autres sites d’exploitation minière chinoise aurait déjà été fait et continuera jusqu’à trouver une solution à l’amiable.

Dom