Des décisions réellement verbales régiraient les services de la douane du premier port de Madagascar où la plus grande partie des opérations s’y déroule. Selon les opérateurs économiques, on craint d’ici peu, de par les agissements du receveur des douanes de Toamasina et de sa clique, non seulement une inflation galopante mais surtout une pénurie des Ppn sur tout le territoire.

Mais c’est déjà le cas de le dire puisqu’on assiste actuellement à la rareté des produits de première nécessité importés, et ce, à l’approche des fêtes de fin d’année. D’un autre côté, la population est en face d’une hausse sans précédent du coût de ces produits et c’est le cas, par exemple, pour le litre de l’huile de palme acheté à l’étranger entre 3 000 à 3 500 ariary mais vendu au double à Madagascar. Selon les importateurs, la grande marge est prise notamment par la douane de Toamasina puisque ces derniers subissent à tous les coups des redressements automatiques et systématiques de leurs déclarations, et ce, sans tenir compte de l’opinion de la société Gasy Net – la filiale de la société Sgs S.A – avec qui l’administration douanière malgache travaille étroitement. Déjà sur ce point, on croit savoir que le contrat liant les deux parties serait déjà expiré depuis un certain temps alors que beaucoup ne sont pas en connaissance d’une reconduction du partenariat bien juteux. Il faut savoir que l’honoraire de la société Sgs, donc de Gasy Net, est basé sur les résultats de la recette des douanes et à chaque opération, elle gagne 5 pour mille de la totalité des taxes et redevances payées. Dans ce cas, Gasy Net a évidemment intérêt à émettre une opinion largement supérieure aux prix déclarés –avec tous les justificatifs à l’appui – par les importateurs, et même à ceux déterminés par la direction de législation et de valeur (Dlv) de l’administration douanière.

Contrat de performance
Et malgré tout ça, il arrive la plupart du temps que les opérateurs économiques se voient refuser la sortie de leurs cargaisons. Après la contre-visite dirigée par le receveur de la douane de Toamasina lui-même, ce dernier ordonne l’arrêt de l’opération pour une durée allant de 15 jours à 1 mois, selon les importateurs.  Du coup, ces derniers devront encore débourser d’autres frais dont celui du magasinage et actuellement, plus d’une affaire se trouve entre les mains du Tribunal de première instance de Toamasina, et ce, après avoir recouru à différentes voies. Et selon toujours ces opérateurs économiques, aucune infraction douanière réalisée par ces derniers n’a été relevée durant l’année mais les agents de la douane sont obligés de courir après leur contrat de performance qui en un mot, débouche sur une meilleure prime lorsqu’il est atteint. En somme, des gestes antiéconomiques empêchant le développement du secteur privé seraient inventés et perpétrés dont le seul but est l’intérêt personnel. Ailleurs, on appelle cela un crime !
Et bizarrement, ces mêmes problèmes reviennent sans cesse mais selon certaines mauvaises langues, la raison est qu’il ne pourrait s’agir que d’une seule et même équipe ayant sévi dans ce milieu depuis longtemps. A y voir de près, on a beau changer de responsables mais les mêmes méthodes restent : du racket déguisé, selon les opérateurs économiques.

J.L.R