Mardi 6 dernier, quelques étudiants de l’université Ambohitsilaozana d’Ambatondrazaka étaient descendus dans les rues de ladite ville. Ils se sont  attroupés devant le bureau régional de l’Alaotra Mangoro afin de manifester leur colère. D’après des sources au courant de l’affaire, le problème avait rapport à la maison où les manifestants en question étudiaient et logeaient en même temps. En effet, vers la fin de la semaine dernière, le centre agricole Cafpa a exigé de reprendre l’occupation des lieux étant donné la fin du contrat avec les locataires. Un contrat de bail a effectivement été conclu entre le centre et ces étudiants. Ces derniers étaient alors prévus être relogés au sein d’une salle d’hôte après leur expulsion. Mais ces universitaires ont refusé de quitter les lieux ou, du moins, ils ont demandé un moratoire jusqu’à la fin de cette année scolaire, en janvier 2017.

Du bout des doigts

Bien entendu, les agents des forces de l’ordre dan s de cette ville étaient au rendez-vous durant cette manifestation pacifique. Fort heureusement tout s’est déroulé dans le calme total. D’ailleurs les responsables à tous les niveaux se sont immédiatement réunis afin de trouver une solution au problème. Les autorités de la région ont donc donné leur parole aux étudiants que ceux-ci ne seront pas expulsés illico presto. En fait, les deux parties ont convenu qu’une rénovation de la salle d’hôte qui était prévue accueillir les étudiants allait être effectuée dans les délais les plus brefs. L’une des maisons a donc été directement libérée, tandis que l’autre est actuellement en pleine réparation. Toutefois, d’après les informations reçues, la situation n’est pas totalement réglée. La grogne des étudiants pourrait effectivement se poursuivre au cas où la promesse des autorités ne serait pas tenue. Face à la pauvreté dans laquelle baigne le pays, l’éducation est également au cœur de toutes les difficultés à Madagascar. Particulièrement en ce qui concerne les étudiants des écoles publiques de tout niveau. Ce n’est pas la première fois que des étudiants des universités manifestent leur colère, ceux d’Antananarivo sont passés par là plusieurs fois.

Athanase