Triste réalité
A Madagascar, on a remarqué qu’il y avait une façon particulière de savoir que la période des fêtes, surtout la fête de Noël et celle de fin d’année, arrive. Pas comme ailleurs non, et d’ailleurs, rien n’a jamais été comme ailleurs à Madagascar. Ce ne sont ni les diffusions perpétuelles par toutes les chaînes de télévision de la place des films « Maman j’ai raté l’avion 1 et 2 » ou « Maman j’ai peur des méchants ». Encore moins des albums spécial noël de Maria Carey et des chants de noël à la radio. Ce ne sont pas non plus les sapins si bien décorés ou la neige qui commence à tomber. Le signe qui fait savoir à toutes et à tous à Madagascar que les fêtes vont bientôt arriver, ce sont les rues des centres villes qui se remplissent de monde, de marchands de décorations made in China. Avec ce boom de population, qui vient d’on ne sait où ni comment, se multiplie aussi les mendiants, surtout dans la capitale. Semble-t-il que la population tananarivienne devient encore plus pauvre qu’elle ne l’est déjà à l’approche des fêtes. Triste réalité mais pourtant indéniable.
Les dollars pleuvent de partout ces derniers temps, de gauche, de droite, de partout, et il était bien juste de parler de « moisson de dollars » la semaine dernière. Les bailleurs et investisseurs, les pays amis de Madagascar ou en collaboration avec rivalisaient de dons ou de prêts, selon le cas. Si l’Allemagne a accordé 60 millions d’Euros pour cette année seulement, le Japon lui a déjà alloué 447 millions de dollars à utiliser dans les deux ou trois ans à venir. Au total, 4 milliards accordés au secteur privé et plus de 6 milliards pour le secteur public. Il y a de quoi bien faire la fête en cette fin d’année, gâter les enfants avec des cadeaux hors de prix et faire venir le père noël en personne afin que ceux qui n’y croient pas retrouvent la foi. Retrouver la foi, les Malgaches en auraient d’ailleurs bien besoin en cette fin d’année. Cette pluie de dollars pourrait donc bien ramener l’espoir dans notre pays. Se transformer en une vrai pluie pour le Sud afin que la population de cette région ne meure plus de faim. Se transformer en pluie de travail afin que le pays puisse faire décoller son économie sans laisser en arrière ses 92% de pauvres. Sûrement pas en une averse pour que la capitale finisse en trente minutes sous les eaux.
Triste réalité pourtant qu’est celle des malgaches car cette fin d’année ne sera marquée que de déception du plus grand nombre. Car une fois franchi la nouvelle année dans quelques semaines encore, la situation des malgaches n’aura pas changé d’un poil. Ou si mais dans le sens négatif du développement. Madagascar est classé en 154e position sur 188 pays, selon l’indicateur annuel du développement humain du PNUD selon les chiffres de 2014. Les catastrophes naturelles et les crises politiques cycliques liées à la corruption et à la mauvaise gouvernance sont les causes de la pauvreté et du retard en matière de développement. La croissance économique à Madagascar a plafonné à 3.2 % en 2015, son niveau de 2014, mais elle devait atteindre 4% en 2016 et espère atteindre les 4.5% en 2017. Un taux largement faible pour l’année dernière, pour cette année, et une perspective loin d’être encourageante pour l’avenir. Le taux de croissance économique est en effet resté relativement faible en 2015, à 3.2 % comme en 2014, un rythme inférieur à l’objectif d’au moins 5% fixé par le Plan national de développement pour réduire la pauvreté, a constaté la Banque mondiale. Cette langueur s’explique par les incertitudes politiques, les progrès limités en matière de gouvernance, la faiblesse des investissements dans les secteurs sociaux et les infrastructures, les pénuries d’énergie, la détérioration générale de l’environnement des affaires, sans compter les chocs exogènes que le régime n’arrive vraiment pas à circonscrire. Ceci alors que certains pays d’Afrique ont enclenché la vitesse supérieure avec une croissance économique à deux chiffres, devant la virgule bien évidemment. Triste réalité à l’approche des fêtes.
Oussa Fémal
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