Parmi toutes les régions de Madagascar, la partie Sud est sûrement celle qui endure le plus la pauvreté du pays. Le kere, la sécheresse ainsi l’insécurité en général y perdurent. « La population souffre », avait affirmé le député de la région d’Ambovombe Androy il y a bien des mois. Et force est de constater qu’elle souffre particulièrement de l’oubli exécutif du gouvernement malgache qui promet ciel et terre pour la sortir de cette situation, sans le moindre résultat à l’appui. Le vendredi 9 décembre 2016, une réunion du conseil national de gestion des risques et des catastrophes (Cngrc) s’est tenu à Mahazoarivo en vue d’une profonde discussion sur l’insécurité alimentaire dans laquelle vit actuellement la population du Sud de Madagascar. Le but étant d’identifier au plus vite l’évolution de la situation ainsi que les actions à entreprendre afin d’aider et de soutenir au mieux la population face au fléau de la sècheresse permanente. Mais de quelle évolution parle-t-on exactement ? Car pour mettre les choses au clair, la situation est toujours restée la même pour le moins qu’on puisse dire.

Affirmations gratuites

D’après les affirmations étalées lors de cette réunion de la Cngrc, des interventions avaient été effectuées par le gouvernement pour protéger les enfants et la population la plus vulnérable. Or, il a été constaté qu’aucune solution durable n’avait pourtant émané des autorités, même après l’atelier qui s’était tenu à Ambovombe Androy en février 2016. Atelier en vue de lutter contre les problèmes récurrents relatifs à la sècheresse que subit cette partie Sud de Madagascar. Une solution durable avait pourtant été attendue après cet atelier. D’ailleurs, le gouvernement n’avait plus aucun moyen de se défiler car une somme d’argent extravagante lui avait été attribuée à cet effet. Or, d’après les dires du député de la région, la situation serait intolérable si les organisations internationales dirigées par le système des Nations unies, telles que le Programme alimentaire mondial (Pam), n’intervenaient pas régulièrement. Le gouvernement malgache affirme avoir la situation en main à présent et que d’après les dernières analyses, la malnutrition aigüe globale et ce dans chaque district est maintenu à un niveau acceptable. Cependant, le peuple malgache n’est pas dupe ! Les affirmations gratuites de la sorte n’est pas une nouveauté, et les gros coups de pub du gouvernement pour sauver la face sont des choses que la population malgache vivent à longueur de journée.

Athanase