L’atelier national de concertation sur l’amélioration du cadre juridique relatif à la coopération intercommunale à Madagascar a été clôturé vers la fin de la semaine dernière au Dlc Anosy. Tous les acteurs concernés par la décentralisation ainsi que les partenaires du Gouvernement malgache dans ce domaine ont été présents à cette cérémonie. Il s’agit notamment du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), des collectivités territoriales décentralisées, de l’Office national de concertation sur la décentralisation et des partenaires techniques et financiers. Selon la représentante résidente adjointe du Pnud à Madagascar, Marie Dimond, la relance du processus de décentralisation, entreprise depuis le retour à l’ordre constitutionnel, n’est pas du seul ressort du Gouvernement malagasy, mais bel et bien un travail de concert requérant la participation de toutes les parties prenantes. Le fait est que les 1 695 communes de Madagascar sans exception font face à plusieurs défis. Entre autres le niveau limité des ressources financières et des moyens matériels, la faible capacité technique et managériale des élus et des techniciens communaux, l’absence de structure d’initiatives locales ainsi que le faible aménagement du territoire communal. Pourtant, l’intercommunalité n’est pas chose nouvelle à Madagascar car le premier décret sur la coopération intercommunale a vu le jour en 1999. Quoique, le développement de Madagascar ne pourrait se faire sans des communes efficaces et performantes selon toujours la représentante résidente adjointe du Pnud. Ainsi, il a été déclaré lors de la clôture de cet atelier que les progrès accomplis dans le cadre de la décentralisation en cours sont certes encourageants. Toutefois, le chemin à parcourir reste encore long et parsemé de défis et de nombreuses difficultés. Pour relever ces défis, les nouvelles lois régissant les collectivités prévoient plusieurs nouveaux moyens et dispositifs parmi lesquels la possibilité pour les communes d’instaurer, entre elles, une coopération dans des secteurs qu’elles jugeraient bons a développer conjointement. Ou, en quelques mots, remettre au gout du jour l’intercommunalité.

Ny Aina Rahaga