La lutte contre le trafic des tortues Radiata continue. Plusieurs arrestations ont été effectuées par les agents des forces de l’ordre depuis à peu près un mois maintenant. Et cela uniquement dans la Région Analamanga. Une dizaine d’individus ont été appréhendés jusqu’à présent et 1 085 tortues saisies, en à peine un mois. D’après les informations reçues, l’Alliance Voahary gasy, suite à son projet Alarm, avait beaucoup contribué à ces arrestations. Certains trafiquants avaient été pris en flagrant délit tandis que d’autres ont été pris au piège par les éléments des forces de l’ordre. A noter que les inculpés ne sont pas que des civils de nationalité malagasy. En effet, un ressortissant franco-malagasy avait encore été intercepté à Mahitsy le samedi 10 décembre 2016. Celui-ci était en possession de sept tortues qui avaient été saisies sur le champ. D’après le bilan officiel, quelques-uns de ces individus avaient été relaxés au bénéfice du doute, mais ont dû payer des dommages intérêts de 4 millions d’ariary à 200 millions d’ariary.

Motus et bouche cousue

Le comble c’est que ceux étant supposés représenter la loi dans le pays, sont les premiers à effectuer ces opérations frauduleuses. En effet, un gendarme en service ainsi qu’un consultant international ont également été pris sur le fait le 25 novembre 2016 dernier et placés sous mandat de dépôt dans la maison d’arrêt d’Antanimora. C’est à croire que les arrestations précédentes n’ont pas empêché les autres trafiquants à poursuivre leurs méfaits. Les autorités malgaches se démènent chaque jour pour mettre un terme à cette vente au noir de tortues à Madagascar. Plus de dix arrestations en un mois équivaut amplement à environ une arrestation tous les deux jours. Qu’en est-il maintenant des autres trafics qui persistent dans le pays ? Il semblerait que les autorités n’y accordent pas réellement d’importance et préfèrent se vautrer derrière les tortues pour montrer un semblant d’action à la population malgache. La corruption en tout genre est passée sous silence, l’on ne parle même plus des détournements de fonds. Et le trafic de bois de rose ? Alors là motus et bouche cousue. Pourtant, ce sont précisément ces genres de pratique qui tirent le pays au plus bas et empêchent son expansion économique. Résultat, les pauvres deviennent de plus en plus pauvres au fil des années tandis que les riches ne cessent de se remplir les poches.

Athanase