La grossesse précoce est un des indicateurs les plus flagrants de la pauvreté. Le manque de considération des jeunes filles amènent à un cercle vicieux qui gangrène tout un pays. Cet état de fait se ressent particulièrement à Ihorombe, qui affecte la population sur plusieurs générations. C’est pourquoi l’association « Fikambanana Fampandrosoana An’ny Horombe » ou Fifaho se donne comme objectif de rompre ce cercle vicieux dans sa localité. Ce seront donc en tout, 59  985 jeunes filles entre 10 et 17 ans qui seront sensibilisées sur les conséquences d’une grossesse survenue trop tôt. Plusieurs communes rurales seront concernées comme Ihosy, Ranohira, Ilakaka Be ou Analavoka. Les objectifs sont la réduction de moitié du taux de mariage ou d’union des adolescentes de moins de 18 ans, ainsi que la réduction de 50% du taux de natalité des jeunes filles de moins de 18 ans. L’association se donne néanmoins 2 ans pour y arriver. Malheureusement, ce sont souvent les parents eux-mêmes qui poussent leur progéniture à se marier, pour ne plus être une charge pour eux ou pour avoir un répit financier grâce à la « dot » ou bien même par simple méconnaissance de toutes les conséquences que cela peut engendrer sur leurs filles, la société, et l’économie du pays.

Seheno Kely