L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche continue de faire trembler le pays de l’oncle Sam, la première puissance mondiale. Surtout après les nominations, par ce dernier, de ceux qui vont être ses collaborateurs à la tête de l’Etat ou ceux qui vont défendre l’intérêt des américains comme Trump le scandait alors qu’il était en campagne. Pendant un bref instant, on avait cru en effet que celui qui voulait faire construire un mur entre le Mexique et les Usa, puis le faire payer par les mexicains s’était calmé. Après une rencontre avec Obama, ou après avoir remercié sa rivale Hillary Clinton lors d’un discours. Mais s’en sont suivies ces nominations qui commencèrent à mettre de la lumière sur l’orientation réelle de celui qui va être le 45ème président des Etats-Unis d’Amérique. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il est de mise de rapporter une petite biographie de Donald Trump, nécessaire  pour la compréhension de ce qui suivra.

Donald Trump est un magnat américain de renom. Il naît dans une famille aisée, d’un père d’ascendance allemande et d’une mère originaire d’Ecosse. A l’âge de 13 ans, il est enrôlé dans l’académie militaire de New York afin de canaliser son énergie débordante. Il sort de l’université de Pennsylvanie en 1968 avec un diplôme de sciences économiques et intègre la prospère entreprise de construction de son père. En 1971, Donald Trump reprend le flambeau et transforme le nom de la compagnie en « Trump Organization ». C’est le début d’une ascension hors du commun dans le domaine de la promotion immobilière. Trump possède à son actif la construction de centaines de tours, notamment le Trump World Tower, l’immeuble d’habitation le plus grand au monde. Avec la réussite vient la fortune, et Donald Trump est aujourd’hui l’un des hommes les plus riches des Etats-Unis. Donald Trump épouse Ivana Trump en 1977, puis convole en secondes noces avec Marla Maples. Il est aujourd’hui marié à Melania Knauss et de ses trois mariages sont nés cinq enfants.

Après quoi nous arrivons donc à la période où le milliardaire accède à la Maison-Blanche et ses nominations en cascade qui démontrent clairement ses intentions dont voici une petite énumération. En tant que conseiller en stratégie, Trump nomme Steve Bannon, 63 ans. Il dirigeait le site d’informations Breitbart, proche de l’extrême droite, jusqu’à son recrutement en août par Donald Trump en tant que directeur général de sa campagne. Breitbart est considéré comme la plaque tournante de la «droite alternative», mouvement associé aux idées nationalistes et partisan de la supériorité de la race blanche. Pour être le nouveau patron de l’Agence de protection de l’environnement : Scott Pruitt, 48 ans. Trump n’a jamais caché ses velléités climatosceptiques. La nomination de Scott Pruitt, connu pour ses liens avec le secteur des énergies fossiles, à l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) confirme ses dires. Pour être le conseiller à la Sécurité nationale : Michael Flynn, 57 ans. Flynn et Trump partagent de nombreux points de vue, notamment en ce qui concerne la lutte contre l’Etat islamique, pour laquelle ils voient tous les deux en la Russie un partenaire essentiel. Wilbur Ross, 79 ans, en tant que ministre du Commerce. Ce milliardaire est surtout connu pour ses investissements dans des sociétés de charbonnage en difficulté, qu’il revendait avec de juteux profits. D’où son surnom de «Roi de la banqueroute». Steven Mnuchin lui est le nouveau ministre du Trésor de l’Administration Trump. A 53 ans, il est un ancien dirigeant de la banque Goldman Sachs, soit un banquier au trésor. Pour être ministre de la Justice, Jeff Sessions, 69 ans. Un sénateur aux positions très dures en matière d’immigration clandestine et personnalité controversée pour des propos racistes tenus il y a plusieurs décennies. En tant que ministre du Travail, Trump choisit Andy Puzder. Le magnat de la malbouffe suscite la polémique avant même ses débuts en politique. Selon la presse américaine,  il détesterait tout simplement rémunérer correctement son personnel. Et la dernière nouvelle annonce surprenante de la part de Donald Trump est  son choix de faire de Rex Tillerson, le patron du géant pétrolier ExxonMobil,  le numéro un de sa diplomatie.

En clair, autant de nominations sujettes à des questions et des réflexions. C’est on ne peut plus clair sur le principe « les affaires sont les affaires » et restent les affaires. Du côté malgache, il y aurait bien à creuser aussi.

Oussa Fémal