Un individu sur trois respecte les lois qui régissent la société à Madagascar. Bien entendu il existe ce que l’on appelle des exceptions qui confirment la règle. Cependant la tâche est plus rude pour les autorités, en ce qui concerne le code de la route ainsi que les principes établis en vue d’une bonne circulation dans la ville. Et ce n’est que le cas de la ville d’Antananarivo, les autres régions sont une toute autre affaire. D’ailleurs, c’est dans la capitale que l’on trouve les rues les plus étroites ainsi que les trottoirs les plus réduits qui soient. En fait, il a été constaté depuis quelques mois de cela, que les embouteillages apparaissent à n’importe quelle heure de la journée, dans pratiquement chaque coin de rue. Cela, à cause de l’augmentation incessante du nombre des voitures et des motos qui circulent, mais également des vendeurs ambulants qui occupent illégalement les trottoirs, en principe, réservés aux piétons. A cet effet, quelques agents de la police nationale se sont vu attribuer la mission de gérer la circulation des piétons, en plus des véhicules.

Eduquer

En 2016, Madagascar est encore loin d’être à la hauteur des évolutions marquant le XXIème siècle. Faute de feux tricolores, des agents de police sont obligés de faire office de point de stop à longueur de journée. Et voilà que, maintenant, ils doivent ordonner aux piétons de rester sur les trottoirs. C’est une honte. Toutefois, il faut rappeler que plus de la moitié de la population ne sait même pas ce qu’il faut faire avant de traverser la route et encore moins l’utilité exacte des passages cloutés. D’ailleurs, certains conducteurs se donnent rarement la peine de s’arrêter devant ces passages pour piétons. Le manque d’éducation et de civisme est réellement à son comble dans ce pays classé parmi les cinq plus pauvres au monde ! Les autorités malgaches n’accordent malheureusement pas de grande importance à l’éducation des jeunes et de plus en plus d’enfants errent tout simplement dans les rues faute de pouvoir poursuivre leurs études.  Madagascar dispose de quelques dizaines de milliers d’écoles publiques, mais celles-ci sont confrontées à des problèmes que l’on n peut plus compter avec les doigts de la main. Comment la population malgache pourrait-elle vivre de manière civilisée dans ces conditions ? Le fait de rappeler à l’ordre les usagers des trottoirs est une bonne initiative, notamment afin de réduire au maximum les bouchons dans la ville. Or comme toute décision des autorités actuelles, l’on s’attend déjà à la fin de cette mesure dans à peine quelques semaines, voire quelques jours.

Athanase