Bien que les personnes vivant avec un handicap fassent partie intégrante de la société, il n’y a pas encore assez d’infrastructures adéquates pour leur développement à Madagascar. Pourtant, la population malgache est composée à 7,5% d’handicapés. Et parmi cette tranche non-négligeable, il y a des enfants qui, du fait de leur état physique, ne peuvent pas jouir pleinement de leur droit à l’éducation. Très peu d’entre eux (11,5%) sont scolarisés, et le reste, (88.5%) ne bénéficient pas d’enseignement adéquat, et n’ont même jamais fréquenté l’école. C’est pour pallier à ce problème que le projet Mahay a été mis en place. Ce programme consiste à mettre en place une norme d’enseignement pour ces enfants au sein de toutes les écoles. C’est pourquoi, durant deux jours, les professionnels de l’éducation vont se concerter au sujet de l’instauration de ces normes et techniques. Cette initiative sera prise afin que les enfants ayant un handicap au niveau de la vue, de l’ouïe et de la mobilité puissent jouir de leurs droits. En effet, nombreux sont encore les enseignants et professeurs qui ne savent pas quelle méthode adopter pour transmettre leur savoir à ces petits bambins pouvant être aussi intelligents que n’importe quel autre élève. Pour le début du projet, les régions cibles seront le Vakinankaratra et l’Analamanga. Et au terme de cette formation, 30 écoles publiques et privées vont être sollicitées à accueillir des enfants en situation d’handicap dans leurs classes. Pour sa réalisation, le projet Mahay s’étale sur 3 ans, et pour l’année 2017, il disposera d’un budget de 150 000 euros.

Avec Lamina pour les transports urbains et maintenant Mahay pour la scolarisation des enfants, on espère que les progrès en matière d’intégration des handicapés ne s’arrêteront pas en si bon chemin. D’ailleurs, le Ministère de l’éducation nationale appuie cette initiative en préparant des matières spéciales. Cela, afin que ces enfants atteints d’infirmité puissent trouver leur vocation et ne plus être des charges pour la société mais, au contraire, des acteurs du développement économique. Pour l’instant, les barrières doivent être levées en ce qui concerne la scolarisation de ces enfants. Il s’agit, entre autres, de la honte des familles, de l’inaccessibilité de l’enseignement ou du manque de compétence chez les enseignants.

Seheno Kely