« Sur les 107 marchés publics accordés dans le cadre du sommet de la Francophonie, les 2/3 sont susceptibles d’avoir fait l’objet de corruption » cette révélation est de Transparency international lors d’une formation pour les journalistes sur les marchés publiques qui s’est déroulée au Dlc Anosy hier.  Malgré le cadre législatif relativement performant, la perception des marchés publics est mauvaise. L’application de la loi est défaillante de même que les procédures de contrôle et de recours. En 2015,  les commandes de l’Etat ont été évaluées à 200 milliards d’Ariary, ou 0,6% du produit intérieur brut.

Les pratiques de corruption les plus courantes se présentent sur plusieurs formes comme le saucissonnage du marché. Soit l’objet du marché ne relève pas de la  compétence de l’autorité contractante, soit le type de marché et son objet sont incompatibles, soit le mode d’adjudication est une procédure d’exception, soit l’estimation du marché est déraisonnablement élevée par rapport à l’objet, soit le montant total du marché est inférieur ou égale à 5% du seuil de marché pour pouvoir le restreindre, soit l’appel d’offres n’est pas largement diffusé pour permettre un gré à gré …

Un observatoire du marché public composé de la société civile, des médias et du secteur privé verra le jour au mois de janvier prochain. Cette entité travaillera en étroite collaboration avec le Bianco, le Samifin ainsi que Transparency international.

Liza