Sur la toile, certaines voix annoncent une détention illégale pour la simple raison que le délai de 48h est largement dépassé. Et à l’heure où nous mettons sous presse, on ne sait toujours pas si le vice-président du groupement politique Mapar a été déféré au Parquet d’Antananarivo. Selon certaines informations, Augustin Andriamananaro est dans la Capitale dont le lieu est tenu au secret !

4 jours après son arrestation, l’ancien ministre des postes et des télécommunications de la dernière transition n’est toujours pas entendu par le Parquet d’Antananarivo et pire, Augustin Andriamananoro n’est plus auditionné mais détenu, ou plus exactement mise au secret quelque part. Evidemment, on peut bien imaginer que l’homme est sous bonne garde et son avocat a déclaré hier que personne ne pouvait entrer en contact avec ce dernier depuis hier matin. Toujours selon son avocat, l’ancien ministre n’est plus à Miarinarivo qu’il a quitté très tôt dans la matinée d’hier et son dossier se trouve aux mains des juges. Ailleurs, on appelle cela « dossier à transmettre » ou Dat et dans ce cas, le suspect rentre libre chez lui.

Pas de trêve
Mais pour Augustin Andriamananoro, il reste donc entre les mains de ceux qui l’ont arrêté et mené son audition.
Pour les observateurs, cette affaire est montée de toute pièce pour essayer de détourner l’attention du public de l’autre affaire d’Ambohimahamasina où une proche des tenants actuels du pouvoir figure parmi ceux que le Bianco a convoqué. En tout cas, tous les regards sont braqués sur celle d’Augustin Andriamananoro depuis samedi dernier et beaucoup ont hâte de connaître l’avis du Parquet d’Antananarivo. Ainsi, il ne serait pas étonnant de connaître ce jour que certains magistrats se seraient levés tôt ou rentrés très tard dans la soirée pour trancher sur cette histoire. Pour l’opposition, il est clair que cette fois-ci, il n’y aura pas de trêve des fêtes de fin d’année et depuis hier, les condamnations ont plu ! C’est aussi le cas sur les réseaux sociaux qui soulignent le large dépassement du délai de la détention légale de 48h.

J.L.R