« Dès mon plus jeune âge, j’ai commencé à dessiner sur du sable, puis, enfant, j’ai obtenu des petits prix en participant à des compétitions de dessin dans mon quartier. Autodidacte, je travaille successivement la sérigraphie, la calligraphie et les arts décoratifs. Mais rapidement, je me suis entrainé à la peinture puis à la sculpture », explique Richard A. Korblah, Rak de son nom d’artiste durant le vernissage de son exposition intitulé « Empreinte digitale » qui se tient depuis hier à l’Is’art galerie Ampasanimalo.  De nombreux symboles ornent ainsi les sculptures de l’artiste, invitant les visiteurs à réfléchir sur des thématiques sociales, culturelles et politiques. 10 œuvres exceptionnelles  ont été présentées lors du vernissage de l’exposition. Des ornements souvent inspirés par les traditions de son pays, le Bénin. Mais Richard Korblah est aussi influencé par ses voyages, dont son séjour à Madagascar où il a pu voir plusieurs manifestations culturelles, notamment les combats de coqs, les circoncisions et bien d’autres encore. Mais cela n’empêche pas pour autant l’artiste de s’intéresser plus particulièrement à une des coutumes de son pays : une cérémonie à la fois ludique et initiatique dénommée Goodja en langue Foulani. Ce terme signifie flagellation, et correspond au rite de passage des jeunes hommes au stade adulte. Elle illustre la transcendance de la douleur physique pour la quête d’un idéal. Ainsi, les sculptures de l’artiste expriment la souffrance et la joie, la force et la brutalité de ces cérémonies. De par son œuvre, Richard A. Korblah cherche à promouvoir et faire partager la tolérance et l’acceptation de l’autre, le dialogue et la culture de la paix. Les merveilleuses productions de l’artiste ivoirien seront disponibles jusqu’au 8 janvier 2017. Une exposition à visiter absolument.

T.A.