Ce n’est pas assez !
Hier donc, nous plaidions la cause de ces enfants qui, malheureusement, ne peuvent être ou ne sont pas éduqués correctement. Par correctement, nous entendons une éducation qui puisse les mener à une vie meilleure, à une réussite pourquoi pas. Mais au contraire, la plupart de nos enfants commencent dès leur plus jeune âge à mendier et à quémander et ce même lorsqu’ils jouent dans la rue. Nous n’assurons pas dans leur éducation. Mais pire encore, aujourd’hui, Madagascar est la risée du monde entier. Et pourquoi ? Nous laissons nos enfants se prostituer, certains les envoient faire ce métier dès leur plus jeune âge et d’autres tout simplement sont complices. Complices en ne faisant rien pour remédier à la situation, ne dénonçant même pas une chose aussi inhumaine. Tout le monde sait que même si des lois, qui ne sont pas toujours correctement appliquées, ont été votées, la prostitution des mineurs demeure l’un des fléaux qui touchent la population malgache et aussi l’un des signes de l’extrême pauvreté de celle-ci. Mais est-ce parce qu’on est pauvre que l’on ne peut agir pour eux et qu’il faut qu’on reste silencieux ?
Selon une étude menée par l’Unicef, « 14% des filles de 15 à 19 ans sont victimes des violences sexuelles à Madagascar. Dans les sites touristiques, l’exploitation sexuelle reste une problématique majeure ; selon une étude menée par l’UNICEF dans deux sites touristiques et miniers de Madagascar, 16% des enfants avaient subi un premier rapport sexuel contraint. Dans la ville de Nosy Be, 40% des premières relations sexuelles des jeunes filles enquêtées ont eu lieu dans le milieu de la prostitution ». Ces statistiques s’ajoutent aux données d’Amnesty International qui affirmait en 2010 que 30 à 50% des personnes « en situation de prostitution » sur la Grande île étaient des mineures de Toamasina et de Nosy Be. Une étude de l’Ong Ecpat France en 2012 a également indiqué qu’en moyenne, les filles commencent à se prostituer entre 13 et 15 ans. Une réalité qui touche donc un nombre croissant de jeunes filles à Antananarivo, dans les villes touristiques du Nord comme Nosy Be ou Diego Suarez, et depuis peu dans les villages en brousse, autour des mines mais aussi dans les quartiers qui sont touchés fréquemment par le délestage. Mais cette réalité est sous-estimée. « Il n’y a ni action gouvernementale, ni municipale. Tout repose sur le travail des associations. La prostitution des mineures a beau être illégale, ça ne fait pas partie des priorités ». Résultat, aucun chiffre officiel n’existe pour mesurer l’ampleur du problème, témoigne une assistante sociale au micro de Tv5 monde il y a un an de cela déjà. Mais la situation n’a guère changé depuis. Au cours de la dernière décennie, de nombreuses affaires de pédophilie ont été signalées. En 2009, deux Français qui se sont adonnés au tourisme sexuel ont été accusés de détournement de mineures et condamnés. En 2006, une affaire qui implique un touriste suisse condamné à cinq ans de réclusion criminelle pour pédophilie fait également la une de la presse malgache. Des efforts fournis, certes, mais largement insuffisants pour nos enfants qui seront demain l’avenir de ce pays, comme les politiciens se plaisent à le rappeler dans chaque petit discours.
On portera donc la même conclusion qu’hier, l’éducation joue pourtant un rôle essentiel dans le développement économique, et un des facteurs explicatifs importants des écarts de niveau de vie entre pays est la plus ou moins grande précocité historique des progrès éducatifs. Et l’intervention de tout un chacun pour arrêter ce processus est utile voire vitale pour le pays. Tous, nous nous devons d’agir pour les enfants malgaches face aux difficultés multiples auxquelles ils doivent faire face dès leur jeune âge. Des difficultés pourtant qu’aucun enfant ne devrait avoir à subir peu importe la précarité des conditions de vie dans le pays. C’est tout simple, les efforts fournis ne suffisent pas et nous n’assurons pas. Nous ne devons plus dépendre d’un pouvoir qui ne considère guère les enfants comme une priorité, nous devons agir de nous même.
Ny Aina Rahaga
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Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho
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