« Nous demandons  à ce qu’au moins 30% des financements sur l’agrobusiness, obtenus lors de la conférence des bailleurs et des investisseurs (Cbi), soient affectés à la lutte contre la malnutrition » cette requête émane d’un responsable des actions contre la faim. « La banque mondiale et la banque africaine pour le développement ont reconnu, lors de la conférence des bailleurs à Paris, que la lutte contre la malnutrition était un des principaux défis du développement à Madagascar. Ainsi, ces deux institutions ont dédié une partie de leurs promesses de financement, soit près de 3 milliards de dollars à l’agrobusiness » rajoute notre interlocuteur. Une priorité de financement soulevée par les investisseurs lors de la Cbi fut le développement de l’agro-industrie à Madagascar. « Si le secteur agricole, qui emploie 80% de la population active malgache, doit bien entendu faire l’objet de plus de subventions de la part du gouvernement et de ses partenaires techniques et financiers, ces aides se doivent de bénéficier en priorité au développement des agriculteurs malgaches. En orientant leurs financements vers le soutien des petits exploitants agricoles, les bailleurs de fonds ont l’occasion unique de cibler et de soutenir les ménages les plus vulnérables, qui produisent 80% de la récolte agricole nationale. Mais ils peuvent également lutter contre les causes sous-jacentes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle nationale » explique le responsable au sein de l’Acf ou action contre la faim. « Nous exhortons aussi le gouvernement à structurer ses financements agricoles en fonction de la réalité et de la spécificité de l’agriculture malgache, surtout pour le Grand Sud » conclut notre interlocuteur.

Felana