Les activités et surtout les défaillances de la Jirama actuellement laissent la clientèle et la population malgache tout simplement sans voix. Alors que les factures ne diminuent pas, et peuvent même quelquefois augmenter, les coupures de courant, elles, sont permanentes.  « La Jirama informe que l’électricité sera coupée de 18h à 22h dans les quartiers suivants : Andohan’i Mandroseza, Ankatso Université, Fort Duschene, Ampandrianomby, Antanimora, Tsarahonenana. L’électricité sera également coupée de 17h30 à 21h30 à Mandrosoa, Fitraofana, Andranotapahina, Mandriambero, Ambohidratrimo, Alakamisy ». Ce genre d’annonces inonde les pages et les plages de la presse, et pourtant, c’est loin d’être la réalité vécue par les tananariviens. Dans certains quartiers comme Rasalama par exemple, c’est tout à fait le contraire car si l’on annonce seulement quatre heures de coupure, l’électricité ne marche que durant deux ou trois heures tout au plus. Car le délestage dans la majorité des quartiers de la capitale prévaut de 8 heures du matin jusqu’à midi et de deux heures de l’après-midi jusqu’à 20 heures du soir. Bien évidemment, dans les quartiers classés zones rouges en termes de sécurité, c’est surtout la nuit que le courant est coupé. On ne parle même pas encore de ce qui se passe dans les provinces. Comme solution, la Jirama a décidé de demander à ce que des pluies artificielles soient créées. Le problème actuel résultant surtout d’une baisse conséquente du niveau de l’eau au niveau des centrales hydrauliques qui approvisionnent la capitale. La cause de l’actuel délestage tournant opéré sur le réseau interconnecté d’Antananarivo est, selon les informations officielles, le manque de crue d’eau au niveau de la rivière Mangoro, qui dessert la centrale d’Andekaleka qui se chiffre quotidiennement à 60Mw. Des programmes de délestage ont été également établis pour les entreprises afin qu’elles ne souffrent pas trop de la situation actuelle. Le fait est qu’elles souffrent quand même et pour la population c’est pire car la Jirama n’est jamais à court de problèmes. D’autre part, il semblerait que 26 000 dossiers de demande de branchements électriques pour particuliers attendent encore leur traitement par la Jirama jusqu’à maintenant. Soit 26 000 autres clients qui veulent payer pour être victimes du délestage et de la Jirama.

Ny Aina Rahaga