45 000 ménages vulnérables des régions d’Androy et d’Anôsy vont bénéficier d’une aide mensuel de 30 000 ariary par ménage et d’un fond de redressement de 180 000 ariary. Le financement provient de la Banque mondiale et l’argent ira directement dans les poches de chaque famille.

Le Sud a été fragilisé à cause des trois années de sècheresse qui risque de perdurer encore cette année. Pour une population dans la détresse, les actions d’envergure pour le développement du Sud sont lancées. Outre les efforts des partenaires techniques et financiers, il y a maintenant le projet Fiavota lancé officiellement ce 17 décembre dernier. Il s’agit d’un filet de protection sociale et nutritionnel destiné à stabiliser les revenus des ménages affectés par la sécheresse. Il aura également pour rôle d’appuyer la reconstitution de leurs actifs et renforcer leur accès aux services de nutrition, mais aussi pour appuyer le maintien des enfants de ces ménages à l’école primaire. L’objectif est d’apporter des solutions durables face aux problèmes endurés par les populations de l’Androy et de l’Anosy, en raison des effets de la sécheresse, de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté.
Si on fait vite le compte, plusieurs ponts intermédiaires – étatiques et/ou organismes non-gouvernementaux – ont sauté puisque l’argent vient de la Banque mondiale avec un don de 35 millions de dollars Us et de 865 000 dollars Us de l’Unicef et atterrit directement dans les poches des ménages bénéficiaires de la manne.

Contrôle et suivi
En détail, chacune de ces dernières – d’une totalité de 45 000 ménages – vont obtenir dans le cadre du transfert monétaire non-conditionnel Fiavota qui a été lancé par le président de la république samedi dernier à Ambovombe, la somme de 30 000 ariary par mois auquel s’ajoute un fonds de redressement de 180 000 ariary pour les appuyer en termes d’activités génératrices de revenus. Le tout pour une première année si pour la deuxième, 20 000 ménages viendront s’ajouter aux actuels bénéficiaires portant le nombre total à 65 000 ménages qui habitent les 39 communes des districts d’Ambovombe, d’Amboasary, de Beloha, de Tsihombe et de Bekily. La coordination est assurée par le ministère de la population, de la protection sociale et du planning familial (Mppspf) tandis que la mise en œuvre est garantie par le fonds d’intervention pour le développement (Fid) et l’Office national de nutrition (Onn). D’un autre côté, divers équipements et des véhicules offerts par le PNUD ont été réceptionnés et sont destinés à la Région Androy, à la commune d’Ambovombe tandis que du matériel didactique a été également remis à la Maison des jeunes d’Ambovombe.
Pour beaucoup, on ne peut que saluer cet engagement du Chef de l’Etat et du ministre de la population d’avoir fait sauter plusieurs verrous ayant bloqué le développement du grand Sud de l’île mais il reste toujours la grande question du contrôle et du suivi  de ces initiatives et de ce projet.

J.L.R – Seheno Kely