C’est incontrôlable, même les agents des forces de l’ordre ont jeté l’éponge sur la protection des droits d’auteur à travers la saisie des disques pirates qui sont actuellement partout dans la capitale, voire dans la Grande île.  La brigade anti-piratage a d’ailleurs disparu de la circulation, d’où la multiplication des vendeurs de produits pirates. « Spécial fin d’année », « Spécial noël »… les disques contenant les plus célèbres chansons de l’année et, bien sûr, les tubes sur le thème de la nativité sont les plus vendus. A chaque coin de rue, des détaillants vendent les disques à un prix plus qu’abordable, du moins plus que celui des originaux : 1000 Ar pour les Cd et 2000 Ar pour les Dvd. « Nous vendons ces disques car on sait que tout le monde n’a pas les moyens d’acheter des disques originaux ou télécharger les chansons pour pouvoir danser à l’occasion des fêtes de  fin d’année. Nous marchandons  surtout les Cd contenant des tubes qui font bouger comme ceux d’Elodie, Stéphanie, Willy, Barinjaka et bien d’autres encore. Les chansons de noël ne sont pas pour autant négligées et, bien sûr, les nouveaux films car certains préfèrent regarder la télévision chez eux plutôt que de sortir faire la fête », confie Njato, un marchand ambulant de disques pirates. Effectivement, acheter les choses non originales est devenu une mode pour les Malagasy. Pourtant, le piratage est le principal obstacle au développement de la cinématographie et de la musique à Madagascar. Mais même les géants de l’informatique comme Microsoft souffrent de cette pratique maligne. Ensemble, les victimes veulent intensifier la lutte contre ce fléau. A noter que le taux de piratage à Madagascar est estimé à 85%, mais aucun chiffre officiel n’a encore été annoncé.

T.A.