Les urgences et les crises humanitaires dans le Sud de Madagascar sont malheureusement une réalité́ récurrente. « L’aide humanitaire permet de secourir et de sauver des vies, mais elle ne permet pas de prévenir les crises » a déclaré Violet Kakyomya, il y a quelques jours lors du lancement du Plan de relèvement et de résilience (Prr). Et les organisations américaines ainsi que l’Onu sont les acteurs les plus actifs dans cette région de l’île pour rendre le quotidien de ces milliers de familles un peu plus facile. Et cette semaine, l’Usaid et ses partenaires, dont le Programme alimentaire mondial Madagascar, Catholic Relief Services et Adra Madagascar ont salué l’arrivée d’un navire contenant plus de 4.000 tonnes de sorgho, des céréales semblables au blé ou au riz. La nourriture servira à nourrir les personnes souffrant de la sécheresse dans le sud de Madagascar. Elle sera destinée à plus de 845.000 personnes qui n’ont pas assez pour manger, avec environ 330.000 têtes à un niveau d’urgence. Toutes ces personnes, qui représentent près de la moitié de la population du Sud sont réparties sur 7 districts, à savoir Betioky, Ampanihy, Bekily, Ambovombe, Amboasary, Tsihombe, et Beloha. Par ailleurs, cette nourriture offrira un certain soulagement, mais la situation est encore urgente. Pas une seule goutte de pluie est tombées dans la majeure partie de la région méridionale, ce qui a une incidence sur la culture lors de la prochaine saison, et il faudra encore plus d’argent pour soutenir les secours d’urgence jusqu’à la fin de la période de soudure.

Mais ces efforts en termes de nourritures ne suffiront pas pour aider la population à vaincre la famine. De plus, rappelons que le Sorgho est une denrée que la population n’a pas l’habitude de manger. Néanmoins, personne ne refusera cette aide quand il n’y a aucune et que la période de soudure approche à grands pas. Cependant, des efforts restent à fournir, surtout après le total des aides encore nécessaires pour le Prr. En effet, la mise en œuvre du Plan de relèvement et de résilience requiert un investissement de 189 millions de dollars sur 3 ans. A ce titre, le Pnud a déjà̀ annoncé un fond catalytique d’environ 1.5 millions de dollars pour la première année qui se couple aux différents projets déjà̀ en place dans le Grand Sud.

Recueillis par S.K.