Le délestage est de retour à Antananarivo. Le résultat de l’ordre du premier ministre qui a obligé la Jirama d’arrêter les coupures d’électricité sans cesse n’a pas duré plus d’une semaine. Hier, plusieurs quartiers de la capitale et des périphéries ont été plongés dans l’obscurité. Comme cause de ce délestage, un responsable auprès de la Jirama a raconté que l’approvisionnement en carburant a connu du retard. A qui la faute ? Comme d’habitude, aucune des trois entités, c’est-à-dire la Jirama, la société de distribution pétrolière qui a obtenu le marché et l’Etat, ne veut être responsable. Pourtant, la population ne connait que les responsables étatiques qui doivent faire l’impossible pour apporter une solution au délestage. L’approvisionnement en carburant n’est autre qu’une simple question de gestion et de prévision et que les responsables doivent assurer la disponibilité en permanence du gasoil pour  alimenter les groupes électrogènes de la Jirama.

Énergie renouvelable utopique
La politique de développement basée sur la priorisation de la transition vers l’énergie renouvelable n’est qu’une utopie pour Madagascar. Certes, les partenaires techniques et financiers persuadent l’État malgache de vulgariser l’énergie verte mais la réalité démontre que le pays n’a pas encore les moyens de se tourner vers l’éolienne, le solaire et l’hydroélectrique. La société Madagascar Oil a déjà proposé, à maintes reprises, d’approvisionner en fuel lourd à bas prix les groupes électrogènes de la Jirama mais cette dernière et l’Etat tardent à finaliser l’accord de coopération y afférent.  Dans la pratique, l’utilisation de l’huile lourde de Tsimiroro s’avère être la solution la plus faisable pour lutter contre le délestage mais l’attitude des dirigeants semble dire « non » à cette alternative. Comme à son habitude, le régime insiste toujours sur des projets très budgétivores mais qui  ne sont pas fiables. Le cas de la compagnie aérienne Air Madagascar en est un exemple parfait puisque l’achat de nouveaux  avions n’a pas amélioré la situation catastrophique de cette société d’Etat.

Dom