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Jeudi 18 Décembre 2025

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La révolte, à mater ou à monter ?

Une révolution est un renversement brusque d’un régime politique par la force. Elle est aussi définie par le dictionnaire Larousse comme un « changement brusque et violent dans la structure politique et sociale d’un État, qui se produit quand un groupe se révolte contre les autorités en place, prend le pouvoir et réussit à le garder ». « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité» souligne pourtant l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Dominique Pire, prix Nobel de la paix, lui, a raconté cette petite histoire. « Un Monsieur se trouve devant un étang qu’il veut traverser. Il jette des pierres dans l’étang et se décourage parce que ces pierres disparaissent les unes après les autres et qu’il ne voit toujours rien venir. Et puis, à un moment donné, il voit émerger une pierre, puis une autre, puis une autre, puis il voit un sentier, puis il voit une chaussée, puis il passe. Et alors il comprend que chacune de ces pierres était nécessaire parce que s’il n’avait pas jeté la pierre du dessous, il n’aurait pas pu avoir la pierre du dessus ». Le rapport n’est pas forcément évident au départ. Mais il se fera au fur et à mesure.

Nous avons déjà évoqué, une fois, la question de nos disparus de cette année 2016. Bien évidemment, nous ne parlons pas ici du chanteur George Michael, une disparition qui, sans doute, marquera à jamais les mélomanes de son temps. Ce qui nous a plutôt intéressés c’était le cas, par exemple, du sénateur élu de Mahajanga, le Colonel Lylison. Ce fut également le cas pendant quelque temps de l’ancien ministre de la Transition, Augustin Andriamananoro, pour qui le verdict du est tombé hier après qu’il ait passé la fête de noël à Antanimora. En effet, le tribunal a seulement retenu un seul chef d’inculpation sur les quatre dont l’ancien ministre était accusé. Et pour cette ultime accusation, pouvant être facilement remise en question, d’incitation à descendre dans les rues, il a donc écopé de trois mois de sursis. Ce dernier rejoint donc la liste de ceux qui ne peuvent et ne pourront plus s’exprimer au risque d’un aller simple pour la prison.  On se rappelle en effet les leaders du mouvement Vona fitiavan-tanindrazana qui ont été emprisonnés puis ont reçu un an de sursis pour la même affaire de Soamahamanina. On sait toutefois que ce genre de décision, politique sans aucun doute, cherchant à museler et à tenir en laisse ceux qui dérangent, rend encore plus propice la révolution.

Amnesty International avait adopté un slogan assez fort et, en même temps, très parlant il y a quelque temps. Ce slogan, c’était « Vous avez raison d’être en colère. Vous auriez tort de ne rien en faire. ». Il n’est plus besoin d’expliquer quoi que ce soit en ce qui concerne cette phrase. On peut bien fermer les yeux et se boucher les oreilles. Mais quand on sait, une fois qu’on est au courant des choses, plus rien n’est comme avant. Une indignation naît, une colère monte, une révolte éclate. Ou alors, c’est qu’on est déjà blasé. Mais un citoyen n’a aucun droit d’être blasé vis-à-vis de la vie de son pays. « Vous avez plus de pouvoir que vous ne le pensez » souligne encore Amnesty international. Il faudrait seulement commencer à agir, puis continuer sans craindre les difficultés. On n’est jamais certain de réussir ce qu’on veut faire, mais on est certain que si on n’essaye rien, on ne réussira rien non plus. La vraie question qui devrait alors motiver la recherche de ce changement est celle-ci, pourquoi changer ce qui est ? Parce qu’il en est besoin, tout simplement. Des gens vivent des situations que nous trouvons insupportables tout autour de nous. La pauvreté, dit-on, est le début de toutes les misères. Il faut travailler coûte que coûte, parce qu’on ne peut pas vivre sans argent. Pas question, quand on est pauvre, de se soigner si on est malade. Moins bien nourri, on est moins efficace au boulot et on risque donc de le perdre. Les conditions pour étudier ne sont pas optimales. Dès que possible, il faut travailler pour aider la famille. On ne prolonge pas sa scolarité. La pauvreté, c’est un cercle vicieux et c’est une réalité à Madagascar. Alors cette révolution, est-elle à mater ou à monter ? Car il faut jeter les premières pierres pour voir ces autres nous construire un chemin.

Oussa Fémal

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