C’est une évidence, dans la majeure partie des cas, les autorités malgaches n’ont pas les mêmes priorités que la population. Viser haut et loin a toujours été le caractère principal du régime actuel. Ce qui s’avère être totalement inutile dans l’immédiat et, d’ailleurs, la possibilité de réussite de certains projets est parfois limitée. En tout cas, les véritables problèmes qui se trouvent au cœur de la société malgache sont généralement mis de côté. Sauf dans les rares cas où des plaintes sont formulées. Mais encore, cela dépend véritablement de la nature de la doléance. En effet, l’histoire du riz plastique a vite semé la panique dans la société. Les autorités ont réussi à calmer la population en affirmant qu’il n’en existe pas encore à Madagascar pour l’instant et en mettant à disposition des numéros verts à appeler en cas de vente de grains suspects.

D’après les informations reçues, plus d’une dizaine d’appels sur le numéro vert en question sont reçues chaque jour. Et à chaque fois qu’on affirme avoir la preuve concrète de l’existence du riz en plastique, des responsables viennent vérifier la véracité de l’information. Comme c’est le cas vendredi dernier, à Analakely. Cette fois, les mesures ont été prises en raison de la panique générale qui s’est installée en un rien de temps. Qu’en est-il maintenant des autres problèmes qui pourraient tout aussi bien causer la perte de beaucoup d’individus. Mais les autorités malgache ne font pas correctement leur travail et se contentent de se charger de tout au dernier moment. La preuve la plus flagrante est le nombre des vendeurs en cette période des fêtes du côté d’Analakely. Certains de ces marchands ambulants vendent des sucreries. Il est clair que ces produits comme tant d’autres se vendent comme des petits pains. Or, d’après des indiscrétions, ces friandises sont, pour la plupart, périmées. C’est pour cette raison que le prix est très abordable. Les mesures nécessaires pour la vérification de chaque produit mis en vente sur le marché devraient être appliquées à la lettre, sans attendre que les choses dégénèrent. Mais quand est-ce que les besoins de la population malgache passeront avant ceux des dirigeants ? Cela semble être une utopie.

Athanase