La solidarité des syndicats de Madagascar (Ssm) vient de voir le jour. Il s’agit d’une plateforme regroupant 38 syndicats issus du secteur privé et des fonctionnaires. L’objectif de ce groupement est de redorer l’image des travailleurs dans le cadre du développement. La Ssm a déploré la réduction du travailleur à un simple outil dans le processus de production puisque les employeurs ne respectent plus les droits et que l’Etat fait semblant de ne rien voir. Face à une telle situation, des acquis ont été perdus dans le domaine des droits des travailleurs. La réalité démontre que les employés n’ont plus le courage d’intégrer les syndicats par peur des répressions venant des patrons et des dirigeants. Le cas des meneurs auprès de la compagnie aérienne Air Madagascar en est un exemple concret. Rado Rabarilala et consorts ont été licenciés et ont du mal à réintégrer leurs postes malgré la décision du tribunal qui est en leur faveur.

Contre la politisation

Cette année 2016 a été marquée par la forte présence des syndicalistes dans des événements à caractère politique. Le 1^er mai, fête du travail, une dizaine de syndicats se sont réunis au stade d’Alarobia pour démontrer leur ras-le-bol envers le régime actuel. Une autre manifestation parallèle s’est également déroulée autour du lac Anosy mais les participants ont affiché leur attachement aux dirigeants. D’autres syndicalistes ont ensuite rejoint des mouvements de contestations qui réclament le départ des dirigeants et l’organisation d’une élection présidentielle anticipée.

Cette manipulation politique des mouvements syndicaux demeure l’une des premières causes qui accentuent la réticence des travailleurs à rejoindre les associations pour défendre leurs droits. L’histoire a démontré que toutes les crises politiques qui ont détruit le pays ont eu le soutien des syndicalistes par l’organisation de grèves générales pour bloquer la  machine administrative.

Dom