L’image du président de l’association Hafari malagasy, sérum à la main, a fait la une des journaux télévisés hier et la requête de son avocat avait provoqué un ahurissement général. Une requête dont la teneur était que le président du Hafari malagasy Jean Nirina Rafanomezantsoa devrait bénéficier d’une liberté provisoire pour la seule raison que son état de santé s’est dégradé durant son séjour en prison.  Une même tentative avait déjà été organisée par ses avocats avant qu’il n’aille en prison. Placé en détention préventive le 22 août de cette année pour usurpation de titre en procédant au déplacement négocié des squatteurs d’un terrain privé à Andrefan’Ambohijanahary, le principal concerné a comparu en audience à Anosy le 29 août pour entendre un premier refus de la demande de mise en liberté provisoire déposée par ses avocats. La défense avait déjà évoqué des raisons familiales en plus de l’état de santé de l’accusé pour étayer ses arguments mais n’a pu convaincre la Justice dans sa décision. C’est alors que le Tribunal d’Antananarivo avait condamné ce dernier à un an de prison à la mi-novembre pour une première affaire d’escroquerie dans un litige foncier et  d’usurpation de fonction. Après cette première condamnation, une cinquantaine de plaintes et d’affaires du même genre attendaient encore Jean Nirina Rafanomezantsoa et ce dernier devait comparaitre devant le tribunal avant-hier pour séquestration. Ces avocats ont encore procédé à une demande de liberté provisoire cette fois encore pour raison de santé, d’où le fait que le président du Hafari malagasy se promenait avec un sérum à la main. Pourtant, cette nouvelle demande a une fois de plus été refusée par le Tribunal. Une décision logique car Jean Nirina Rafanomezantsoa a déjà été jugé coupable dans une affaire et doit donc purger sa peine en prison. D’autre part, les raisons de santé ne peuvent en aucun cas être considérées comme un motif d’octroi de la liberté provisoire tout simplement.

Régis Kabary