Après les vives contestations des conducteurs de Bajaj de la commune urbaine de Mahajanga, le conseil municipal a décidé, le 27 décembre dernier, de revoir à la baisse le droit de licence de ces tricycles.  Le montant astronomique de 200 000 Ar a, en effet, été ramené à 80 000 Ar. Pour rappel, tous ceux qui ne se sont pas encore acquittés des droits pour l’obtention de la nouvelle licence ont vu leur Bajaj mis en fourrière jusqu’à ce qu’ils payent les 200 000 ariary. A cet effet,  les conducteurs de bajaj dont les véhicules étaient mis en fourrière se sont rassemblés devant la voirie d’Analakely, Majunga, où étaient retenus les trois-roues sans papiers. Le président de l’association des conducteurs de bajaj a mené deux à trois cent hommes en colère. Ces derniers ont forcé la porte de la voirie et ont sorti illégalement leurs triporteurs. Le peu d’éléments de la police qui étaient présents ne pouvaient plus contrôler la foule et ont finalement tiré en l’air pour disperser les fauteurs de troubles. Les manifestants se sont ensuite rendus à l’Hôtel de ville, où ils ont fait un sit-in de revendication. Le mouvement de contestation a pris de plus en plus d’ampleur et a paralysé la ville entière étant donné que le Bajaj est le moyen de transport le plus prisé. Les autorités de la ville ont finalement cédé aux revendications musclées des conducteurs de tricycles motorisés.

Ny Tsiky R.