Une nouvelle espèce de ver à soie chinois, baptisée « Yesanyuan », est populaire aujourd’hui en Afrique, a-t-on appris de sources concordantes. Pan Gang, chercheur adjoint de l’Institut de sériciculture de l’Académie des sciences agricoles de Chine (Asac), a récemment reçu une lettre d’Ethiopie selon laquelle des habitants locaux demandaient à la partie chinoise de continuer à leur fournir le Yesanyuan. En plus de l’Ethiopie, certains pays africains voisins ont également fait des demandes d’introduction du Yesanyuan. Selon Wu Yangchun, un autre chercheur adjoint de l’Institut de sériciculture de l’Asac, le Yesanyuan est une sorte de ver à soie hybride, croisement de vers à soie sauvage et domestique. Fin 2012, M. Pan, en tant qu’expert chinois de l’élevage des vers à soie, a apporté en Ethiopie une dizaine d’espèces de vers à soie, dont le Yesanyuan.

Conditions favorables

Aujourd’hui, le Yesanyuan est devenu populaire et attire beaucoup l’attention en Ethiopie, en raison de la production élevée, de la bonne qualité de la soie et de la facilité d’élevage, a indiqué M. Pan à la presse. Environ un millier de personnes sont venues observer et inspecter les vers pendant les sept mois passés par M. Pan dans ce pays. L’Ethiopie se situe dans des zones tropicales et la température moyenne dans la journée est comprise entre 20 et 30 degrés, avec beaucoup de précipitations. Ces conditions sont donc favorables pour l’élevage des vers à soie. Chaque année, il est possible de réaliser six récoltes, a précisé M. Pan. Cependant, la technique d’élevage des vers à soie était auparavant sous-développée dans ce pays. En 2005, des responsables éthiopiens de la sériciculture ont visité l’Institut de sériciculture de l’ASAC et les deux parties ont convenu d’établir une coopération.